La rétro à Thibo : avril 2019

L’action n’a pas manqué en avril, particulièrement sur la scène municipale. Certaines municipalités ont défrayé les manchettes.

C’est notamment le cas à Saint-Valère où le maire Marc Plante, devant une salle bondée, a expulsé le directeur général à cause du lien de confiance brisé. Le maire de Saint-Valère a évoqué le harcèlement psychologique. Il s’agissait de la deuxième suspension du directeur général. En janvier, il avait été suspendu sans solde pour une période de deux semaines à la suite d’une enquête administrative menée par une firme d’avocats de l’extérieur concernant des allégations de harcèlement psychologique.

À la suite de cette expulsion manu militari, quatre conseillers ont fait front commun pour dénoncer les agissements du premier magistrat.

Dans une lettre signée, les conseillers Marcel Larochelle, Valérie Fortier, Denis Bergeron et Yvon Martel ont déploré que le maire ait suspendu indéfiniment le DG Jocelyn Jutras sans qu’aucune résolution ne soit adoptée par les membres du conseil municipal.

Par la suite, le maire Plante a fait marche arrière et admis son erreur.

Indiquant que ce n’était pas légal et davantage un cri à l’aide. Lors d’une assemblée extraordinaire du conseil municipal, une résolution a été adoptée pour la réintégration de Jocelyn Jutras.

À Saint-Rémi-de-Tingwick

Un citoyen de Saint-Rémi-de-Tingwick, Mario Halley, a dénoncé les agissements du maire Mario Nolin. D’ailleurs, le résident a formulé une plainte au Commissaire à l’intégrité municipale et aux enquêtes (CIME) qui relève du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.

Le citoyen reprochait au maire Nolin d’avoir pris l’initiative de nommer un individu autre qu’un employé municipal ou un élu pour le représenter à une réunion portant sur le moule zébré.

Il aurait aussi effectué, selon lui, sans résolution, sans l’accord du conseil municipal, des travaux de creusage d’un fossé en zone inondable.

Le citoyen affirmait aussi que le maire de Saint-Rémi-de-Tingwick aurait procédé, sans autorisation du conseil, à l’élargissement de la rue Meunier.

L’accusant de mentir à répétition, le citoyen a réclamé la démission du maire.

Le maire Nolin a répliqué n’avoir jamais mal agi et a fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de démissionner.

Et à Maddington Falls

Deux conseillères de Maddington Falls, Denise Houle et Ève-Lyne Marcotte, qui faisaient l’objet d’une enquête en éthique et déontologie, ont été blanchies par la Commission municipale du Québec.

En fait, dans le cas de Denise Houle, on a mis fin à l’enquête, tandis que pour la conseillère Marcotte, la Commission a conclu qu’elle ne s’était pas placée en conflit d’intérêts.

Concernant Denise Houle, des allégations à l’effet qu’elle n’aurait pas respecté ses obligations lorsqu’elle a voté contre une résolution permettant la construction d’un développement résidentiel parce que son fils désirait acquérir une partie du lot pour y exploiter une érablière. En cours de route, le procureur indépendant de la Commission, Me Nicolas Dallaire a déposé une demande pour mettre fin à l’enquête estimant être dans l’impossibilité de présenter une preuve pour établir les manquements reprochés.

Quant à la conseillère Ève-Lyne Marcotte, le plaignant Fabien Pelletier alléguait qu’elle aurait contrevenu au Code d’éthique et de déontologie des élus de la Municipalité de Maddington Falls en participant aux délibérations ainsi qu’au vote sur une résolution concernant une modification au Règlement d’urbanisme pour une autorisation de construire.

Dans sa décision, le juge administratif Thierry Usclat conclut que la preuve prépondérante révèle qu’elle n’avait pas un intérêt personnel suffisant, qu’elle a voté en raison du coût trop onéreux des infrastructures compte tenu de la capacité de payer de la Municipalité. Ainsi, la Commission municipale du Québec, dans sa décision du 18 avril 2019, a statué que la preuve n’a pas démontré que la conseillère se trouvait en situation de conflit d’intérêts lors de sa participation aux délibérations et au vote du 9 juillet 2018.

Un nouvel élu à Daveluyville

Réal Savoie a été élu conseiller au siège numéro trois au conseil municipal de Daveluyville.

Le nouvel élu l’a emporté avec 209 voix contre 62 pour son adversaire Sébastien Bilodeau, une majorité de 147 voix (77,12%).

Réal Savoie a donc pis le siège laissé vacant par l’ex-conseiller François Robidoux qui a démissionné en janvier se disant en désaccord avec certains éléments.

L’ex-élu, qui en était à un quatrième mandat, avait expliqué sa décision à lanouvelle.net en indiquant son désaccord avec certains éléments.

Les conservateurs à Victo

Quelque 800 militants conservateurs ont réservé un accueil chaleureux aux candidats et à leur chef Andrew Scheer à l’occasion du conseil général de l’aile québécoise du Parti conservateur du Canada.

À ses partisans, Andrew Scheer a annoncé, sur un ton solennel, que l’heure était grave, que Justin Trudeau  avait perdu le nord, dirigeant un gouvernement désorienté, divisé et en pleine dérive, ajoutant même que le premier ministre avait perdu le contrôle des finances publiques et l’autorité morale de gouverner.

Andrew Scheer a accusé Justin Trudeau d’inventer des histoires pour tenter de cacher la vérité.

Un excédent record pour la Caisse Desjardins des Bois-Francs

Les dirigeants de la Caisse Desjardins des Bois-Francs ont partagé d’excellentes nouvelles à leurs membres à l’occasion de l’assemblée générale annuelle.

L’institution financière a enregistré un excédent sur les opérations de plus de 16 328 000 $ en hausse de près de 32%. Il s’agit d’une année record à ce chapitre. C’est quatre millions de plus que pour l’exercice précédent. Cette situation, il l’explique par une augmentation des revenus nets d’intérêts de trois millions de dollars et une réduction d’un million de dollars des frais d’exploitation.

La Caisse Desjardins des Bois-Francs a aussi connu sa meilleure année au chapitre du crédit hypothécaire et du crédit agricole.

Une excellente année également en ce qui a trait au membership. Après avoir connu une décroissance ces dernières années, la Caisse a terminé son année avec 495 membres de plus.

Quant à la ristourne, cette année, elle demeure équivalente à celle de l’an dernier, s’élevant à 3 615 985 $.

Les changements climatiques inquiètent Thomas Mulcair

En conclusion du quatrième colloque de philosophie au Cégep de Victoriaville, l’ex-homme politique et ancien ministre de l’Environnement, Thomas Mulcair, a sonné l’alarme en quelque sorte, se disant inquiet par la situation actuelle.

Devant plus d’une centaine d’étudiants réunis dans la salle de groupement, l’avocat de profession et ancien ministre de l’Environnement de 2003 à 2006, a, d’entrée de jeu, évoqué un récent rapport d’expert (automne 2018). «Le rapport est alarmant. Je ne suis pas de nature pessimiste, je ne suis pas non plus alarmiste, mais je suis alarmé. Je suis inquiet», a exprimé Thomas Mulcair qui cumule près de 25 ans de vie politique, d’abord sur la scène provinciale, puis au fédéral.

Rapidement, le conférencier n’a pas manqué de fustiger les politiciens de sa génération. «Il ne se fait rien au niveau politique pour que vous, vos enfants et vos petits-enfants ayez un avenir certain. Ma génération de politiciens a échoué en matière de lutte aux changements climatiques», a-t-il souligné.

Thomas Mulcair a terminé en soutenant qu’il fallait continuer à trouver des solutions créatrices.  Il a conclu en disant qu’il fallait «faire la bataille contre ce qu’on fait à nous-mêmes». «Je ne suis pas alarmiste, mais, si on ne le fait pas, je crains que votre génération en paie le prix.»

Feu vert pour le projet de biométhanisation à Warwick

La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a donné son aval, mais à certaines conditions, au projet d’implantation à Warwick d’un centre de biométhanisation sur une superficie d’environ 1 hectare. Ce projet représente des investissements d’environ 10 millions de dollars.

Un tel usage industriel, en principe, selon la Commission, devrait être localisé à l’extérieur d’une zone agricole ou, du moins, à un endroit où existent d’autres usages industriels.

Après analyse, la CPTAQ a reconnu que diverses contraintes ont guidé Coop Carbone dans le choix du site d’implantation.

«Dans le contexte des particularités régionales et des contraintes spécifiques à ce projet, l’emplacement choisi constitue un site de moindre impact sur l’agriculture», a écrit la Commission tout en reconnaissant que le projet d’envergure régionale aura un impact positif sur le développement économique de la municipalité et de la région et qu’il répond à une orientation du plan de développement de la zone agricole de la MRC.

L’INAB construira un nouveau bâtiment pour la production animale

On apprend en avril qu’un investissement de 1,3 million de dollars permettra la construction d’un nouveau bâtiment destiné aux productions animales sur les terrains de l’Institut national d’agriculture biologique (INAB) du Cégep de Victoriaville.

Le bâtiment d’une superficie de 5200 pieds carrés s’érigera un peu plus au nord et éloigné des installations actuelles.

Dès l’automne, la nouvelle construction devait profiter aux élèves du programme Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA), particulièrement ceux inscrits au profil productions animales.

Ce nouveau projet venait répondre à une demande, les dirigeants notant une croissance phénoménale. Aux trois ou quatre ans, le nombre de demandes d’admission double.

Si la croissance des dernières années s’observait dans les profils maraîchers et fruits biologiques, le profil animal a plus que doublé en 2019 les demandes d’admission

La nouvelle infrastructure s’ajoute donc à tout ce que possède déjà l’INAB : 12 hectares de terre dédiés aux grandes cultures, 10 hectares aménagés en boisé de ferme, un parc de machineries modernes, des ateliers de soudure, d’entretien mécanique et de bâtiments, de même que des serres.

Un nouveau concept à Victoriaville

On l’a baptisé «La Station Espace Collaboratif» ce nouveau concept qui a pignon sur rue au cœur du centre-ville dans les locaux de l’ancien resto-bar Le Shack.

Il s’agit d’un lieu destiné aux entrepreneurs, travailleurs autonomes, intervenants ou professionnels qui souhaitent travailler dans un environnement favorisant les échanges et la collaboration.

Les travailleurs peuvent louer, à moyen et long terme (d’un an à cinq ans) un espace de bureau dont le coût varie selon la dimension et s’il dispose ou non d’une fenêtre.

Des incendies dans l’actualité

Certains incendies ont notamment marqué les faits divers en avril.

Un violent incendie a détruit une ferme laitière du 4e rang à Sainte-Hélène-de-Chester en plus de faire périr une cinquantaine de vaches. Les pertes s’élèvent à plusieurs centaines de milliers de dollars.

Les pompiers de Princeville ont répondu à une alarme générale. En entraide, ils ont pu compter sur l’intervention des pompiers de Chesterville, Victoriaville et de la caserne 13 du Service de sécurité incendie régional de L’Érable (SSIRÉ) pour le transport d’eau avec des camions-citernes. Au total, l’incendie a mobilisé une trentaine de pompiers.

À Plessisville Paroisse, un incendie d’origine accidentelle a détruit un garage privé de la rue Saint-Calixte Ouest.

Les pompiers de la caserne 45 du Service de sécurité incendie régional de L’Érable (SSIRÉ) ont combattu le brasier d’origine accidentelle. Des travaux étaient en cours sur un véhicule lorsque l’incendie a éclaté. Lors d’une opération de découpage, des étincelles se seraient retrouvées sur des guenilles imbibées de produits.

À l’arrivée des pompiers sur les lieux, l’embrasement du bâtiment était généralisé. Les sapeurs ont assuré la protection de la résidence et d’une remise dont le revêtement extérieur a été quelque peu endommagé.

Les pompiers ont maîtrisé le brasier en une demi-heure.

Et puis, dans la Ville de Plessisville, des travaux, effectués sur un véhicule, sont également à l’origine d’un important incendie qui a causé d’importants dommages à une propriété de l’avenue Lacerte.

Un homme effectuait des travaux de soudure sur un véhicule dans le feu a éclaté. Les flammes se sont rapidement propagées au garage, puis à la maison.

Les 24 pompiers déployés sur les lieux ont mis environ 90 minutes pour maîtriser l’incendie.

Personne, ni les résidents, ni les pompiers, n’a été blessé au cours de l’intervention.

Le garage est considéré comme une perte totale. Les dommages totalisent environ 100 000 $.

Par ailleurs, un vol qualifié, commis au dépanneur station-service Sonic du boulevard des Bois-Francs Nord à Victoriaville, a aussi marqué l’actualité policière d’avril.

C’est un individu au visage camouflé par un foulard qui a fait irruption dans le commerce. Avec une arme de poing ou une imitation d’arme, il a menacé la commis pour ensuite s’enfuir à pied avec un montant d’argent.

En justice

Un agresseur sexuel aurait récidivé. La Sûreté du Québec a procédé à l’arrestation du Victoriavillois Gérard Denis, pour de présumés crimes sexuels envers une enfant.

L’homme de 67 ans fait face à des accusations de contacts sexuels et d’incitation à des contacts. Les faits présumés auraient été commis sur une fillette de 8 ans entre le 1er juin 2018 et le 1er avril 2019.

Le sexagénaire possède des antécédents en semblable matière survenus il y a 25 ans et pour lesquels il a été condamné à six ans de prison.