Lave-auto à Warwick : c’est réglé!

Le promoteur Sébastien Pie, propriétaire de la franchise warwickoise Fromage Victoria, pourra finalement aller de l’avant avec son nouveau lave-auto. Lundi soir, le conseil municipal a adopté la requête pour l’installation de deux enseignes.

Le dossier, on s’en souviendra, a fait grand bruit en octobre lorsque le conseil municipal, en raison des critères édictés dans les Plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), a refusé les enseignes que comptait apposer le promoteur pour identifier son nouveau commerce au 76, rue de l’Hôtel-de-Ville à Warwick.

«Le comité consultatif d’urbanisme (CCU) a évalué la demande en fonction des objectifs et des critères du PIIA, a indiqué la directrice générale, Lise Lemieux. Le nombre d’éléments sur l’enseigne a été réduit. Donc, les membres du comité consultatif d’urbanisme recommandent au conseil d’accepter la demande à la condition que le trait d’union soit ajouté à lave-auto.»

Le conseil, a-t-elle ajouté, a aussi proposé au promoteur de conserver la première enseigne pour la placer à l’arrière et d’apposer à l’avant la nouvelle enseigne.

«Un bordel nécessaire?»

Sébastien Pie a assisté, lundi soir, à la séance mensuelle du conseil municipal.

À la période de questions, il a voulu se rassurer en demandant aux élus s’il pouvait procéder. «Rien ne vous empêche d’installer vos enseignes, mais il vous faut d’abord vous procurer un permis», a précisé le maire Diego Scalzo.

Par la suite, l’homme d’affaires s’est interrogé sur le bien-fondé de toute la procédure. «Tout ce bordel en valait-il la peine pour en arriver là? Est-ce que ça donne vraiment quelque chose d’écoeurer le monde», a-t-il soulevé.

Le maire Diego Scalzo (Photo www.lanouvelle.net)

Le maire Scalzo a reconnu que, parfois, «on peut être perçu comme si on ralentissait les dossiers». «Mais, a-t-il soutenu, notre intention n’est pas d’écoeurer, mais d’encourager nos citoyens. Il n’y a pas de malice, ni de mauvaises intentions. Notre objectif est d’avoir une belle ville, de travailler ensemble, de mettre en place des comités. Ce n’est pas toujours parfait, ça n’existe pas une ville parfaite.»

Le maire de Warwick a fait valoir l’existence d’enjeux et de défis dans tous les dossiers. «S’il n’y avait pas de problèmes, il n’y aurait pas d’élus, a-t-il observé. Je comprends que vous n’avez pas apprécié l’expérience. Mais nous allons essayer de nous améliorer et de faire en sorte que ce soit le plus facilitant possible pour les citoyens avec toutes les lois et les règlements qui nous régissent dans cette société.»

«On en arrive à un moment où ça n’a plus d’allure, a continué M. Pie. Vous n’attirerez pas les entreprises en agissant ainsi.»

À cela, Diego Scalzo a répondu que plusieurs entrepreneurs, ces temps-ci, apprécient «la beauté de notre ville». «Ils investissent dans des logements, construisent des immeubles de quatre, de six logements. Il y a une sorte d’effervescence. On sent comme un souci de la beauté», a souligné le maire tout en précisant que la beauté figurait, dans le présent mandat, parmi les priorités des élus avec l’économie, la qualité de vie et la sécurité.

Malgré tout, le maire Scalzo dit avoir vécu des dossiers plus complexes que celui-ci. «J’ai confiance que ça va s’améliorer. Ce n’est pas si pire. On a traversé de plus grandes tempêtes. Une chose est certaine, cependant, c’est que le lave-auto, on sait qu’il existe», a-t-il conclu.