La pièce «Assassins associés» surprend et fait rire les spectateurs

Les huit comédiens de la pièce «Assassins associés» sont satisfaits de la réaction du public, marquée de surprises et d’éclats de rire.

«Ça a bien été! On avait une belle salle. Le public était allumé», ont commenté les comédiens de la troupe L’Éveil, après leur première représentation d’«Assassins associés», vendredi, à la polyvalente La Samare de Plessisville.

Richard Gosselin (Léo Barbize), Julie Ouellette (Julia Barbize), François Roberge (Paul Pitard), Martine Allard (Berthe Pitard), Marcel Côté (Baron Adrien de Grand-Terre), Julie Godbout (Baronne), Diane Simoneau (Nénette) et Claude Laflamme (César Colombani) pratiquent leurs répliques sur scène depuis août dernier. Ils étaient soulagés d’avoir enfin cassé la glace.

«Le stress tombe sitôt qu’on entend rire et qu’on sent que les gens aiment ça», exprime Julie Ouellette. La troupe est donc confiante pour la tenue des deux dernières représentations encore prévues au calendrier, soit celles des 6 et 7 décembre. «La réaction du public, c’est notre paye», ajoute le metteur en scène, André Raymond.

Cette pièce a déjà été présentée par la troupe L’Éveil il y a une vingtaine d’années. Cependant, plusieurs s’entendent pour dire qu’elle n’est pas facile à jouer. «Ça se déroule dans sept endroits différents!», illustre Martine Allard, qui interprète le personnage de Berthe Pitard.

La fine écriture de l’auteure, Robert Thomas, met de la subtilité dans cette pièce humoristique qui met en vedette trois hommes que rien ne semblait réunir : un baron qui ne peut plus voir sa politicienne de femme en peinture, un journaliste trompé par sa volage épouse au caractère impossible, un propriétaire du café du coin qui ne peut plus supporter sa mégère de sœur. Le désir de se débarrasser de leur encombrante compagne unit ces messieurs, qui parlent de conclure un pacte machiavélique… «Et la fin est inattendue!», s’exclame Mme Allard.

Travail d’équipe

La production de la pièce «Assassins associés» représente un travail colossal pour les huit comédiens et le metteur en scène. Soulignons que Julie Godbout a dû mettre les bouchées doubles, car elle a été recrutée en octobre pour remplacer celle qui devait jouer le rôle principal féminin. À la dernière minute, elle avait plus de 200 répliques à apprendre. Quant à Diane Simoneau, elle foulait les planches pour la première fois dans une pièce de théâtre. «Je fais ça pour le défi personnel. J’ai douté jusqu’à jeudi (la veille de la première). Je ne savais pas ce que j’allais donner sur scène», partage la femme, qui est finalement satisfaite de sa performance.

La contribution de l’équipe au décor, composée de Guy Pellicelli, Yvon Bégin, André Bourque et Denis Cormier, est fort appréciée. Le son et l’éclairage, aux soins de Pierre Binette, sont également déterminants dans cette pièce. Si tous les membres de la troupe mettent la main à la pâte, Johanne Saucier partage son expertise pour les costumes et accessoires. C’est sans oublier la maquilleuse Maud Landry, etc.

«C’est un volet très intéressant de contribuer aux décors et aux costumes. C’est très stimulant. Et on ne jette rien!», communique François Roberge.

L’un des doyens de la troupe, Richard Gosselin, trouve que c’est une belle folie de faire partie d’une telle aventure. D’autres disent apprécier jouer avec cette «super belle gang». Les comédiens remercient tous les spectateurs qui viennent voir les pièces de la troupe L’Éveil depuis 40 ans. Ils aimeraient néanmoins réussir à attirer les jeunes dans la salle, car ceux-ci bouderaient les représentations même quand ils se font offrir les billets gratuitement. «Le théâtre, ce n’est pas dans leur mentalité», s’attristent ces passionnés.