Des galettes de sarrasin rassembleuses au village

Un vendredi sur deux, depuis quelques semaines, l’on convie la population de Tingwick à un 5 à 7 autour de la galette de sarrasin. Il s’agit d’une occasion de sociabiliser, de transmettre des savoirs et d’ultimement tisser des liens intergénérationnels.

Et ça marche! De plus en plus de citoyens de la petite municipalité se présentent pour déguster les galettes de sarrasin concoctées par l’équipe formée par Michel Hinse.

Il raconte avoir proposé des galettes de sarrasin lors de célébrations privées. Quelques amis ont grandement apprécié le mets. «Et on se cherchait un moyen de créer un genre de rencontre de citoyens. J’ai rencontré le maire et il m’a dit : pas de problème.» La Municipalité devient donc un facilitateur en fournissant la salle, le permis de boisson pour que les participants puissent amener leurs consommations, notamment. Le journal communautaire diffuse les dates de l’événement, en plus d’appels téléphoniques automatisés. «À la messe, je fais passer le mot», signale M. Hinse.

Le 22 novembre, il s’agissait de la quatrième occurrence du rendez-vous, et le pavillon Armand-Rousseau débordait. Il faut préciser que le maire Réal Fortin y avait convié quelques élus de la MRC d’Arthabaska pour annoncer la création de Moto-Aventure Bois-Francs (https://bit.ly/34mK1C0).

«Les gens viennent, avec leurs enfants. Plusieurs n’ont jamais goûté à ça et ils trouvent ça vraiment bon», constate Michel Hinse.

Le prix de 7,50 $ comprend les galettes à volonté, en plus du beurre liquide, de la mélasse, du sirop d’érable et du café. «On voulait aussi faire connaître nos acériculteurs du coin. Alors on change chaque fois et on indique la provenance du sirop.»

Jusqu’à 20 h, certains jouent aux cartes et d’autres s’attablent simplement pour discuter et voir son voisinage.

Bénévoles

Michel Hinse ne fait pas tout seul. Ses deux sœurs, Lisette Roberge et Jacqueline Laroche, son beau-frère Jean-Marc Laroche et sa conjointe, Sylvie Morin, mettent la main à la pâte.

Pour l’instant, il n’y a pas de bénéfice à l’opération. Les coûts de démarrage essuyés, on souhaite redonner les surplus à des organismes de Tingwick. «Nous resterons bénévoles et on le remettra à ceux qui en ont besoin», expose-t-il.

Retraité, M. Hinse dit remercier le Bon Dieu d’être toujours capable de travailler.

Sylvie Morin observe que la transmission de la tradition fonctionne auprès des plus jeunes et que les galettes rappellent des souvenirs aux plus âgés. «Oh, quand ma mère m’en faisait…» Certains ne cuisinent plus et n’ont pas la chance d’avoir de tels mets dans leurs repas préparés. «On va même chercher des gens qui ne peuvent plus se déplacer», signale-t-elle.

On répétera l’expérience jusqu’en mars. On espère recommencer à l’automne et faire participer les jeunes de 12 à 18 ans, afin de transmettre la précieuse coutume.