Des maires de cités régionales ont rencontré la ministre à Victo

Une vingtaine d’élus de municipalités de partout au Québec, allant de Gaspé à Rouyn-Noranda, ont rencontré la ministre au Développement économique régional, à Victoriaville, lors d’une réunion du Caucus des cités régionales de l’UMQ.

Plusieurs élus qui font partie du Caucus des cités régionales de l’UMQ ont assisté à cette réunion, à Victoriaville. (Photo www.lanouvelle.net)

Les élus de ce caucus avaient rendez-vous, les 21 et 22 novembre, à l’hôtel Le Victorin de Victoriaville pour réviser leur plan d’action annuel. Ils ont profité de l’occasion pour inviter jeudi la ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Ève Proulx. Celle-ci a été mise au fait de leurs principales préoccupations.

«Quand ça vient de 27 villes qui représentent 1 million de population du Québec, ça a quand même un poids», signifie Marc-Alexandre Brousseau, maire de Thetford Mines et président du Caucus des cités régionales de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

Les maires sont revenus à la charge en demandant une simplification de la reddition de compte au gouvernement. Ils dénoncent les exigences toujours plus élevées qui ralentissent leur développement.

«Quand on est en discussion avec un ministère et que ça prend des mois et des mois et des mois et qu’ils demandent des documents longs comme le bras et qu’ils nous les redemandent parce qu’ils ne savent plus où ils sont rendus…», illustre le président, qui affirme qu’il s’agit d’un dossier majeur pour son caucus.

De plus, les élus ont interpelé la ministre déléguée pour s’assurer que les cités régionales tirent leur juste part des sommes investies dans les programmes d’infrastructure du gouvernement. «On ne veut pas que l’argent soit trop disproportionné dans les grandes villes», expose M. Brousseau.

Les municipalités tiennent également à se positionner comme des acteurs de développement économique, alors que le gouvernement parle de transiger davantage avec les MRC. Il s’agit d’ailleurs d’un dossier chaud pour les élus des cités régionales qui ne veulent pas laisser ce pouvoir aux mains des préfets de leur territoire.

«On est les moteurs du développement économique régional. Il faut absolument que le gouvernement nous reconnaisse en tant que tel», défend le président.

Plus de fonctionnaires en région

Un rappel a également été signalé pour la décentralisation annoncée des 5000 emplois gouvernementaux, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre. «C’est une condition nécessaire pour nous permettre de continuer à attirer et à retenir une main-d’œuvre qualifiée», plaide le maire de Thetford Mines.

Les élus s’attendent à voir ces nouveaux emplois dans toutes les régions du Québec et non seulement à Longueuil et Lévis. «La distance n’est plus censée être un frein aujourd’hui avec les moyens technologiques qu’on a», tranche M. Brousseau.

Le maire de Victoriaville et vice-président du caucus, André Bellavance, a parlé des deux postes de fonctionnaire du ministère de l’Immigration créés à Victoriaville. Selon lui, leur présence sur le terrain les sensibilise aux réalités régionales, qui contrastent avec celles de Montréal.

«D’autres ministères peuvent suivre cet exemple-là. (…) C’est nous les villes centres. Donnons tous les services dans nos régions respectives», fait-il valoir.

Des questions ont été posées entourant l’élaboration des «zones d’innovation», qui comptent encore plusieurs «zones grises» dans la tête des élus. Les cités régionales ne veulent pas manquer le bateau et se renseignent sur ces nouveautés ainsi que sur la réforme d’Investissement Québec.

«On veut bien comprendre. On s’assure de transmettre l’info la plus à jour à nos membres», précise M. Brousseau. Celui-ci a rappelé que son caucus est probablement le plus homogène de tous ceux de l’UMQ et que les cités régionales gagnent à partager leur expérience. «On vit le même genre de problème avec nos voisins, le gouvernement. Ces réunions-là sont importantes pour nous», conclut-il.