Le tout premier conseil jeunesse est élu à Victoriaville

C’est fait! Les jeunes de 12 à 24 ans ont pu s’exprimer. Après celui dans les écoles, le vote à l’hôtel de ville même a pris fin à 19 h, mardi. Une quinzaine de minutes plus tard, l’animateur Pierre-Luc Houde a fait connaître lesquels, parmi les 15 candidates et candidats âgés de 12 à 19 ans, allaient occuper les 11 postes disponibles au tout premier conseil jeunesse de Victoriaville.

Ainsi, Élodie Savard (Le boisé), Liliane Mathieu (Le tandem), Jérémie Bérubé (Collège Clarétain) et Sandrine Tardif (Cégep) représentent le secteur de l’éducation.

Maxime Genion Perron (entrepreneur),  Rose Lekezime (emploi),  Anaïs Berthiaume (sport et loisir), Argui Mercier Annecou (arts et culture), Laura Tremblay (communautaire), Gabriel Gagné (diversité et inclusion) et Mélissa Bolduc Lavoie (environnement et développement durable) complètent ce nouveau conseil jeunesse.

Pierre-Luc Houde a animé la soirée. (Photo www.lanouvelle.net)

Lancé par l’Espace jeunesse de Victoriaville, ce projet de conseil jeunesse s’inspire d’une initiative équivalente à Colomiers en France, ville partenaire de Victo. «Cette instance conçue, composée et gérée par les jeunes, vise à promouvoir les initiatives inspirantes et inspirées, et à donner à la jeunesse les moyens de ses ambitions», a souligné l’animateur Pierre-Luc Houde.

Avant la présentation des jeunes élus, l’invité d’honneur, le maire André Bellavance, qui cumule sept campagnes électorales, une investiture et une course à la chefferie, a félicité tous les jeunes pour leur implication. «Il y a toutes sortes de manières de s’impliquer. On peut prendre la parole, on peut s’impliquer dans nos classes. Prendre part à des marches et à des manifestations, tant que ça demeure pacifique, constitue une bonne manière d’exprimer son opinion et d’être un vecteur de changement. Continuez de vous impliquer», leur a-t-il lancé, tout en les prévenant que, vouloir changer les choses, grande motivation pour plusieurs en politique, ne se fait pas du jour au lendemain et que cela nécessite bien souvent des échanges, des discussions et des compromis.

Aux non-élus, le maire Bellavance les a assurés, lui qui parle par expérience, qu’on ne gagne pas toutes les campagnes. «Mais il y en aura d’autres et sans doute que vous aurez aussi l’occasion de vous impliquer», a-t-il dit.

Aux jeunes élus au conseil jeunesse, le premier magistrat de Victoriaville a fait savoir que le conseil municipal a besoin de leur support. «Vous n’y êtes pas pour jouer aux conseillers municipaux. On a besoin de vos suggestions et de vos recommandations. Nous avons d’ailleurs prévu un budget pour que certaines de vos recommandations puissent devenir des politiques, des actions mises en place par la Ville. Ce sera grâce à vous. C’est une belle collaboration qui promet pour les deux prochaines années», a exprimé le maire Bellavance.

Le conseil jeunesse

La soirée électorale jeunesse s’est tenue dans la salle du conseil. (Photo www.lanouvelle.net)

Fort d’un mandat de deux ans, les membres du conseil jeunesse disposent ainsi d’une bonne période pour réaliser leurs priorités. «Vous aurez à mettre en branle le processus, le fonctionnement, le mode d’opération du conseil, a expliqué l’animateur. Vous aurez une formation sur l’éthique, sur le rôle que vous aurez à jouer. Vous apprendrez la démocratie, à donner des directives et organiser votre budget.»

Les jeunes élus se réuniront une fois par mois dans la salle du conseil municipal.

Un panel

La soirée électorale, tenue à l’hôtel de ville, a été marquée par une table ronde mettant en scène quatre panélistes : Caroline Pilon, conseillère municipale, Alain Rayes, député fédéral de Richmond-Arthabaska, Pierre-Luc Turgeon, attaché politique du député d’Arthabaska, Eric Lefebvre, et Kamélie Soulard, étudiante au Cégep et trésorière au comité exécutif de l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Victoriaville.

L’animateur Pierre-Luc Houde les a notamment questionnés sur l’importance de l’implication des jeunes, sur les façons de s’impliquer, dont la politique.

«Il n’y a pas que la politique, mais il s’agit d’une avenue intéressante pour participer, par exemple, au développement de  notre ville», a fait valoir Caroline Pilon.

«La politique municipale, a renchéri Pierre-Luc Turgeon, constitue une bonne matière de faire avancer les choses. Et ça touche directement les citoyens. Leurs réponses viennent aussi très rapidement.»

Les quatre panélistes : Caroline Pilon, Alain Rayes, Pierre-Luc Turgeon et Kamélie Soulard (Photo www.lanouvelle.net)

À savoir si le message des jeunes est entendu, Alain Rayes a soutenu que «chaque geste, s’il est posé de façon respectueuse et intelligente, peut faire réfléchir la classe politique».

Au sujet de conseils à donner aux jeunes, le député Rayes a suggéré aux jeunes d’aller à la rencontre des politiciens et de les accompagner sur le terrain pour découvrir leur réalité. «Et il faut garder l’esprit ouvert, même si d’autres ne pensent pas comme vous. La communication constitue la meilleure façon de comprendre l’autre», a-t-il exprimé.

Enfin, une dame dans la salle a interrogé les panélistes sur ce qui les avait poussés en politique. «Pour faire avancer les choses dans ma ville. Mais il faut avoir le feu sacré et s’investir», a répondu Caroline Pilon.

«J’aime bien participer au changement et aider les gens», a confié la cégépienne Kamélie Soulard.

Pour Alain Rayes, dont l’engagement a débuté comme entraîneur au soccer, il s’agit d’un long cheminement. «Je me suis intéressé aux gens, j’ai le goût d’influencer. C’est devenu une piqûre. Il faut aimer aider les gens», a-t-il signalé.

Quant à Pierre-Luc Turgeon, qui s’est toujours intéressé à l’actualité et à la politique, il apprécie, a-t-il dit, d’aider un candidat et de faire en sorte qu’il se retrouve à la table de décisions et d’influence.