Victoriaville annonce ses projets pour 2020-2024

Habituellement, la Ville de Victoriaville présente ses plans d’immobilisation à la faveur du dévoilement de son budget, en décembre. Cette fois, on prend de l’avance pour en faire profiter les projets. Bâtiments municipaux, parcs et stationnements figurent à la liste des transformations à venir d’ici les cinq prochaines années.

Catherine Ouellet, directrice du service des ressources financières et matérielles, François Pépin, directeur général, et André Bellavance, maire de la Ville de Victoriaville (Photo www.lanouvelle.net)

Pour 2020, on prévoit des investissements de quelque 18 M $. Or, sur cinq ans, on parle de 150 M $, ramenant à 30 M $ la moyenne annuelle des dépenses. «Dès 2021, il y aura des investissements majeurs, notamment pour la réfection du réservoir Beaudet», a relativisé le maire, André Bellavance.

Pour la première fois, la Ville de Victoriaville a élaboré un plan quinquennal d’immobilisation. On se contentait par le passé d’y aller trois ans à la fois. En agissant ainsi, «on a réfléchi différemment, mais avec rigueur. Ça donne une vue d’ensemble pour le conseil municipal et ça permet de développer une meilleure synergie entre les différents services municipaux», a commencé le directeur général, François Pépin. Planification, conception et communication avec les citoyens devraient se trouver enrichies par cette nouvelle façon de faire. L’adoption devancée du plan a eu lieu lundi, lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal.

Espaces plus verts

Oui, il y aura du pavage pour 4 M $ par année. «C’est un minimum. L’état des rues s’améliore puisqu’on y met 4 M $ par année. On a parfois des demandes pour en faire plus. Ce n’est pas exclu, car il peut arriver, avec des subventions, qu’on en fasse plus», a exposé M. Bellavance.

On projette aussi d’injecter quelque 29,9 M $ dans les infrastructures, dont une part importante dès cette année. Les premières artères à recevoir des travaux en profondeur s’avèrent la rue Curé-Suzor, entre Girouard et le boulevard des Bois-Francs Sud, et la rue de l’Académie, entre les rues Sainte-Victoire et du Parc. Pour ce dernier projet, une rencontre d’information sera tenue à la fin novembre.

Parmi les projets phares, le raccordement du secteur Cormier aux services d’aqueduc et d’égout exigera plus de 8 M $. «Les résidents du secteur souhaitaient avoir ces services depuis longtemps. On a fait des séances d’information et de consultation. On a déjà annoncé qu’on ferait ces travaux, alors ça s’en vient», a souligné M. Bellavance. Ainsi, 139 résidences situées sur les rues Carmen, Cormier, Josée, Mercier, Pronovost, Sonia, Stéphane et Suzie peuvent considérer leurs souhaits comme exaucés. Le chantier débutera en 2020 et s’échelonnera sur trois ans.

Plusieurs parkings publics subiront une réfection, d’autres des restructurations plus profondes, comme le stationnement Pierre-Laporte. En 2020, on en fera un lieu écoresponsable, notamment grâce aux surfaces perméables dotées de dalles alvéolées qui permettront une évacuation maximisée des eaux pluviales. La sécurité pour les piétons, élément peu considéré lors de sa conception en 1970, s’invite cette fois dans l’opération. Le stationnement Desjardins subira une cure de jouvence en 2022. Du côté du transport actif, 3,6 M $ participeront à l’amélioration des trottoirs et des pistes cyclables d’ici cinq ans.

Bâtiments et parcs

D’ici 2024, la Ville compte redorer ses propres bâtiments en consentant 8,8 M $ dans leur entretien. Poste de pompiers, bibliothèques municipales, pavillon Agri-Sports, hôtel de ville et Centre communautaire d’Arthabaska, autant de bâtisses qui recevront des soins.

Les parcs et espaces verts profiteront aussi d’une part de 6,6 M $ des sommes. «Par exemple, au mont Arthabaska, nous agrandirons la terrasse extérieure. On installera des haltes jasettes sur la piste cyclable du réservoir Beaudet. On demande aux gens de ne pas s’arrêter au milieu de la piste, mais ça prend des aménagements. Au Boisé-des-Frères, il y aura aussi des ajouts. En 2021, des seuils seront aménagés dans la rivière Nicolet», a énuméré le maire.

De nouvelles infrastructures apparaîtront dans certains secteurs, dont celui situé derrière le Canac. Le parc Meunier s’y implantera au coût de 250 000 $ en 2020. On revampera le parc Bellevue pour 840 000 $. D’autres parcs se verront par la suite revisités. Le parc Terre-des-Jeunes fait partie du lot.

La restauration du réservoir Beaudet (https://bit.ly/2pFVKwy), qui nécessitera 40 M $ dont 8 M $ provenant de la Ville de Victoriaville,  débutera dès 2020. «On prévoit 1,8 M $ d’investissements pour améliorer le drainage au dépôt à neige et pour des plans et devis pour les travaux de 2021. Si tout va bien, ce sera la construction de la réserve d’eau brute dans le réservoir, pour 21 M $», a envisagé le maire.

Le plan quinquennal d’immobilisation peut être consulté au vic.to/budget.