Hubert Labrie pourra dire qu’il a joué dans la LNH

Depuis qu’il a amorcé sa carrière chez les professionnels, le Victoriavillois Hubert Labrie n’avait jamais eu la chance de prendre part à un match de la Ligue nationale de hockey (LNH), ni même une rencontre préparatoire. À l’âge de 28 ans, il s’est retrouvé inséré à la dernière minute dans la formation des Sénateurs d’Ottawa face aux Maple Leafs de Toronto le 18 septembre dernier.

S’il ne devait pas disputer ce match au préalable, c’est que le défenseur étoile de l’équipe, Thomas Chabot, devait prendre part la rencontre. Ennuyé par un virus, le natif de Sainte-Marie-de-Beauce a finalement déclaré forfait et le personnel des Sénateurs a alors fait signe à Labrie. «Je n’étais pas censé être de l’alignement ce soir-là. Je l’ai su juste avant l’échauffement que j’allais jouer. J’avais pris part à l’entraînement matinal et j’avais fait une pratique supplémentaire étant donné que je ne devais pas jouer. Je m’étais aussi entraîné à l’extérieur de la patinoire. Après le dîner, l’assistant du directeur général (Peter MacTavish) est venu me dire qu’il y avait une mince chance que je joue. Il voulait que je vienne à l’aréna au cas où il y avait du changement. C’est finalement comme ça que ça s’est produit», a raconté Labrie.

Le fait de savoir qu’il n’avait jamais pris part au moindre match préparatoire d’une équipe de la LNH à ses huit premières saisons chez les professionnels a de quoi surprendre. Labrie avait notamment obtenu un contrat professionnel avec l’organisation des Stars de Dallas dès l’âge de 20 ans. Cependant, ayant un contrat de la Ligue américaine de hockey (LAH) en poche, les équipes préféraient faire jouer leurs espoirs de premier plan plutôt qu’un défenseur qui n’avait qu’une entente valide avec leur club-école. «À Dallas, il y avait une année où j’avais subi une blessure à mon camp junior, donc je n’avais pas pu prendre part à un match préparatoire. Il y a ensuite eu l’année de la grève (2012-2013). Ça fait en sorte qu’avec Dallas, je n’ai pas eu vraiment ma chance. Ensuite, avec un contrat de la LAH, c’est quand même difficile de brouiller les cartes. Il y a tellement de joueurs qu’ils veulent évaluer et qui ont des contrats avec la LNH. Ça fait en sorte que nous n’avons pas vraiment la chance d’en jouer.»

Ça lui aura donc pris huit années avant d’y arriver, mais le souhait de Labrie a finalement été exaucé, ce qui le rend évidemment des plus heureux. «Chaque fois, je me disais que ça allait peut-être arriver. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Cette fois, ce fut la bonne. […] C’est plaisant d’avoir vécu ça, surtout que je ne m’en attendais pas. Je préfèrerais ne pas me faire d’attentes. Je me disais que je pouvais prendre de l’expérience simplement en étant au camp de l’équipe. J’ai eu droit à un bonbon cette année. Ça me donne de l’expérience de plus.»

Fait inusité, Labrie a été l’un des joueurs les plus utilisés par l’entraîneur D.J. Smith, soit près de 20 minutes. «Dans de telles rencontres, les entraîneurs font rouler le banc. J’ai pu jouer en désavantage numérique. Je ne m’attendais pas à ça, mais c’était plaisant.»

Agréablement surpris par les installations des Sénateurs

Concluant une entente avec les Sénateurs de Belleville durant l’été, Labrie a pu découvrir le Centre Canadian Tire lors de ce camp d’entraînement. «Tout le camp s’est déroulé là-bas et je dois dire que c’est vraiment bien. On ne manque de rien.»

Retranché par le grand club, l’ancien des Olympiques de Gatineau s’est dirigé du côté de Belleville afin de prendre part au camp d’entraînement du club-école. La saison régulière des Sénateurs de Belleville s’amorcera à compter du 5 octobre face aux Marlies de Toronto.