La ferme Irma ravagée par les flammes

Un incendie violent, certes, mais si l’un des bâtiments a été détruit par les flammes, l’ensemble du troupeau de quelques centaines de vaches laitières a été sauvé. À peine quelques têtes, trois semble-t-il, ont péri.

Le feu a éclaté en mi-journée à la ferme Irma, située sur la route Saint-Albert, à Saint-Albert, à la jonction avec le 5e rang.

Plusieurs appels au 9-1-1 de passants et de voisins ont signalé l’incendie vers 15 h. Dès lors, de nombreux pompiers ont été mobilisés. Les sapeurs de Warwick ont répondu à une alarme générale. En entraide, ils ont pu compter sur les pompiers de Victoriaville, Tingwick et Kingsey Falls. En tout, quelque 35 pompiers ont combattu l’élément destructeur.

Le feu aurait pris naissance dans le salon de traite. «C’est dans le plus vieux des bâtiments que compte la ferme. En attendant une pelle mécanique, on a pu retenir le feu. La pelle a permis d’éliminer le corridor qui reliait le bâtiment en flammes à une deuxième étable et ainsi éviter la propagation», a expliqué Mathieu Grenier, directeur du Service de protection contre les incendies de Warwick.

Un drame, par ailleurs, a été évité de justesse puisque la structure du bâtiment s’est effondrée peu de temps après que le dernier groupe de vaches ait été évacué par les gens de la ferme, mais aussi des voisins et des passants qui ont mis la main à la pâte. «Ils ont agi de bonne foi, mais cela a été extrêmement dangereux», a fait remarquer le chef Grenier.

La ventilation en fonction dans le bâtiment, en raison de la chaleur, et le vent qui soufflait ont fait en sorte que la propagation des flammes a été fulgurante.

Le directeur Grenier estime, qu’avec la destruction du bâtiment et le recours à la pelle mécanique pour éviter la propagation et faciliter le travail d’extinction, il sera bien difficile de déterminer la cause du sinistre.  L’officier retournera sur les lieux, lundi, afin d’y voir plus clair, mais il n’entretient peu d’espoir de pouvoir faire la lumière sur les circonstances exactes de l’incendie.

Quant aux pertes matérielles, elles sont considérables. Elles dépasseraient, selon lui, plus d’un million de dollars en incluant le bâtiment et les équipements.

L’intervention a mobilisé aussi les bénévoles du SIUCQ MRC d’Arthabaska qui ont détourné la circulation dans le secteur en plus de voir à la réhabilitation des pompiers

Les paramédics d’Urgence Bois-Francs ont, eux aussi, été appelés à intervenir. «Certains pompiers ont été évalués en raison de difficultés respiratoires», a fait savoir Alexandre Hébert, superviseur aux opérations chez Urgence Bois-Francs.

«Des pompiers ont subi des coups de chaleur. Certains ont eu besoin d’oxygène également pour reprendre des forces», a précisé Mathieu Grenier.

Une fois l’intervention terminée, un pompier, victime d’étourdissements, a été emmené à l’hôpital par ses collègues pour une évaluation. «Après une intervention du genre, tous les pompiers sont complètement épuisés», a confié le directeur Grenier.

Les derniers sapeurs ont quitté les lieux vers 21 h.