Alain Rayes lance sa campagne devant des partisans enthousiastes

Bondé, le local électoral du centre-ville. Quelque 200 partisans ont assisté, lundi soir à Victoriaville, au lancement de campagne d’Alain Rayes, député sortant de Richmond-Arthabaska et lieutenant politique au Québec du Parti conservateur du Canada.

Plusieurs candidats conservateurs y participaient, dont Luc Berthold de Mégantic-L’Érable, qui a animé le lancement, l’ex-maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, et Gérard Deltell qui a salué le talent de recruteur et d’organisateur d’Alain Rayes. «On n’a jamais eu des représentants aussi forts dans chaque région. Pas de chaînon manquant, on a des candidats de qualité partout», a-t-il souligné.

En s’adressant à ses sympathisants, Alain Rayes s’en est d’abord pris à Justin Trudeau, déclinant quelques mots qui résument, à ses yeux, le bilan libéral des quatre dernières années, notamment voyage en Inde, déficit et problème d’éthique et de conflit d’intérêts. «Il est le seul premier ministre de l’histoire du Canada reconnu coupable d’avoir violé, pour deux événements, la loi sur l’éthique et les conflits d’intérêts», a-t-il dit, avant d’enchaîner avec dépenses et coût de la vie. «Il y a aussi l’image et échec des quatre dernières années.»

Le candidat conservateur de Richmond-Arthabaska a aussi déploré l’absence de Justin Trudeau au premier débat. «Quand quelqu’un est obligé de se cacher pour éviter de défendre son bilan, d’attaquer et de sortir les épouvantails de Stephen Harper, ça démontre la profondeur de l’individu», a-t-il exprimé.

Gérard Deltell a salué le talent de recruteur et d’organisateur d’Alain Rayes (Photo www.lanouvelle.net)

À l’opposé, Alain Rayes a soutenu qu’un gouvernement conservateur allait respecter les juridictions provinciales, citant en exemple la loi 21 sur la laïcité au Québec. «Même Québec solidaire demande à Justin de se mêler de ses affaires. Il est inadmissible qu’un premier ministre fédéral aille dire aux provinces comment se comporter», a-t-il soutenu.

Une déclaration d’impôt unique au Québec, davantage de pouvoirs en immigration et en culture, baisse d’impôt, élimination de la TPS sur les factures d’électricité, des allocations pour la rénovation écoresponsable, la remise en place des crédits d’impôt pour le transport en commun et pour les activités physiques, culturelles et éducatives des jeunes, voilà autant de mesures proposées par les conservateurs, a fait valoir M. Rayes. «Des mesures concrètes qui vont directement dans les poches des gens, a-t-il signalé. Il est temps qu’on donne un peu de répit aux gens qui sont surtaxés, surimposés», a-t-il conclu, en invitant ses militants à l’appuyer de diverses façons, notamment en partageant le message, car «une campagne ne se gagne pas seul».

Alain Rayes ira déposer, mercredi à 10 h, son bulletin de candidature au bureau du directeur de scrutin, un bulletin qui, jusqu’ici, comporte quelque 160 signatures.