Les militants s’organisent en vue du 27 septembre

Le vendredi 27 septembre, une marche se déroulera à Victoriaville dans le cadre du mouvement La planète en grève. Plusieurs militants de la région se sont réunis en août afin de mettre la table pour cette journée que l’on souhaite «historique».

La marche du 28 juin a mobilisé une centaine de personnes. (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

La planète en grève, ou Earth Strike, organise une grève générale à l’échelle mondiale pour le climat. Au Québec, on parle aussi de La Planète s’invite au parlement. À Victoriaville, la marche pour le climat du 27 septembre s’articule. Déjà, on fait savoir qu’elle s’amorcera au Cégep, à 13 h. Parallèlement, la manifestation qui se tiendra à Montréal s’annonce importante. Greta Thunberg y a d’ailleurs été conviée.

Lors de la marche du 28 juin (https://bit.ly/2jXnmdE), ils étaient une centaine à prendre d’assaut les rues de Victoriaville, indique Gilles Labrosse, engagé pour la cause climatique. «On s’attend cette fois à avoir plusieurs centaines de personnes, souligne François Melançon, coordonnateur à l’Association des groupes d’éducation populaire autonome (AGÉPA) du Centre-du-Québec. Lors de l’activité d’organisation, nous étions une trentaine. Nous avons déjà un fort noyau de citoyens engagés.» À ceux-là s’ajoutaient des représentants de syndicats, d’organismes communautaires, de regroupements étudiants et d’organisations écologistes. Même en région, on sent que le mouvement gagne du terrain, relève M. Melançon.

Les militants provenant de groupes divers partagent «le goût de protéger l’environnement et de faire bouger les choses», note M. Labrosse.

Même combat

Quatre grandes revendications rallient tous les militants : informer la population de la gravité des dérèglements climatiques, atteindre les cibles de gaz à effet de serre (GES) recommandées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour limiter le réchauffement du climat à 1,5 degré, interdire tout nouveau projet s’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures et créer des structures permettant à tous de contribuer à une transition.

Selon François Melançon, ces demandes touchent des inquiétudes régionales, notamment lorsqu’il est question des gaz de schiste.

Pour ce rendez-vous, que l’on veut festif, familial et sécuritaire, «on désire rejoindre la jeunesse étudiante, mais on lance l’appel à tous, car c’est intergénérationnel», de dire Gilles Labrosse. «Le Syndicat des enseignants a voté en assemblée la grève générale pour le 27», ajoute le militant.

Afin d’encourager la participation des jeunes, des discussions pourraient avoir lieu entre les organisateurs et les différentes autorités scolaires afin que cette journée soit reportée au calendrier scolaire, par exemple.

La marche du 27 septembre devrait durer 1 h 15. On étudiera le tracé définitif sous peu, mais on sait d’ores et déjà qu’il empruntera quelques artères du centre-ville. Le cortège pourrait faire escale devant des endroits symboliques, comme les bureaux des députés et l’hôtel de ville. «Il ne faut pas se le cacher, les personnes impliquées sur le plan politique tiennent des fils assez gros. Ce n’est pas seulement à eux que l’on veut parler, mais ce sont des interlocuteurs importants», pense M. Melançon. L’AGÉPA fait de la lutte sociale et de la justice climatique un de ses chevaux de bataille, explique son coordonnateur. On profitera certainement de l’événement pour informer les gens. «On veut s’assurer qu’un message passe et que les gens comprennent dans quoi ils s’embraquent. On veut que ce soit festif, mais significatif», précise-t-il.

En créant un événement rassembleur en région, on tentera d’y passer le message.

«La question de l’environnement n’est pas la plus séduisante. Souvent, le thème sera utilisé par certains pour faire passer leur projet, de façon électoraliste», constate Béatrice Monfette, étudiante engagée auprès du comité organisateur. Âgée de 20 ans, elle croit que sa génération sera la première à payer le prix des changements climatiques et qu’elle ne peut faire autrement que de se sentir concernée.

Enfin, il ne s’agit pas que d’une circonstance unique, car l’on souhaite que les gens qui y prendront part répètent le geste par la suite. Tous les détails de la marche se retrouveront diffusés sur la page Facebook Crise climatique, manifestation historique – Victoriaville au https://www.facebook.com/events/535880143619845/.