Communication et revalorisation

Marie-Michèle Lavigne évoluait dans le domaine des communications depuis plusieurs années. Mais ce qui l’animait encore plus : la restauration créative de meubles et d’objets. Alors que son dada exige de plus en plus de place dans sa vie, elle raconte le chemin qui l’a menée vers l’entrepreneuriat.

«C’était une passion à part que j’avais et qui était assez forte. Refaire des meubles, décorer et courir les ventes-débarras; je le faisais pour moi, mais aussi pour ma famille», commence la Victoriavilloise. En 2017, avec sa mère et sa sœur, elle se met à la production de créations issues de récupération de meubles et les présente dans des salons. Le trio le fait par plaisir.

«Nous avions toutes une petite fibre écologique. On voit tellement de choses que les gens jettent et, parfois, ça prend simplement un coup de peinture. On solidifie et il y a encore un beau potentiel», note Marie-Michèle.

Pattes et Poufs prend forme. Elle mène seule la barque, épaulée par sa maman qui apprécie autant qu’elle ce type de travaux manuels inventifs.  Car pour les produits qui portent sa griffe, l’artisane ne se contente pas de restaurer des pièces de mobilier, elle les transforme. De fil en aiguille, les demandes augmentent. «Les salons nous donnaient de la visibilité, mais on nous contactait aussi pour des commandes», raconte-t-elle. Certains lui confient des meubles à retaper, d’autres adoptent un article original.

La cave de sa résidence, où elle exécute ses activités, devient de plus en plus étroite. D’autant plus que des cours s’inscrivent à présent à son offre. «Il fallait aller sabler dehors, été comme hiver. On avait besoin d’un local où travailler. Et nos meubles, dans le sous-sol, n’étaient pas vus par les gens, alors on a pensé à une boutique. Puis pour les ateliers, ce n’était pas idéal, car les gens amènent parfois leur propre meuble qu’ils désirent transformer», observe Marie-Michèle Lavigne.

L’entrepreneure déniche donc des locaux sur la rue de l’Artisan, à Victoriaville, où elle profite de tous les espaces nécessaires pour mener à bien ses différentes ambitions.

Trésors

Le meuble en bois, confectionné à la main, s’avère durable, note-t-elle. «Souvent, ils ont du vécu, alors on s’assure qu’ils poursuivent leur mission.» Elle ne ferme pas la porte à d’autres matériaux, mais admet son attirance pour ceux qui disposent d’une grande pérennité.

Outre les meubles, elle récupère divers matériaux : bois, quincaillerie (poignées et crochets) et surplus de tissus. Marie-Michèle Lavigne opte aussi pour des produits plus verts pour réaliser ses œuvres, comme des peintures à la craie fabriquées à Victoriaville et aux contenants écologiques.

«Je ne me considère pas comme une ébéniste. Il s’agit vraiment de récupération, transformation et revalorisation», précise-t-elle. Les intéressés peuvent d’ores et déjà visiter l’atelier-boutique et se renseigner sur les différents ateliers qui y seront offerts à l’automne. Elle songe également à un atelier libre-service, pour ceux qui n’ont pas d’espace approprié à la maison. «Je veux que ce soit un endroit-clé pour ceux qui souhaitent revaloriser. Notre objectif est de récupérer au maximum, que ce soit le client qui le fasse ou qu’on le fasse pour lui», conclut-elle.

Son riche bagage en communication et marketing participe certes à l’essor de son projet. «Ça m’aide beaucoup. J’ai une boutique en ligne et je vais développer un blogue et des capsules web. Ça reste connexe et j’ai l’intention de m’en servir», envisage-t-elle.