Des interventions mieux ciblées pour intégrer les jeunes au travail dans toutes les régions du Québec

La conclusion d’une entente entre les gouvernements du Canada et du Québec, pour le versement de 135 M$ d’ici 2025, destinés à favoriser l’intégration des jeunes au marché du travail, est un pas vers des interventions plus ciblées, selon les régions, pour mettre pleinement à contribution le potentiel en emploi des Québécois de 15 à 30 ans, croient la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs – Érable.

«Les jeunes Québécois constituent toujours la principale source de main-d’œuvre pour les entreprises d’ici», soutient Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. «Les récentes perspectives d’emploi montrent que les travailleurs joignant le marché du travail d’ici 2026 seront, à 54 %, des jeunes de moins de 30 ans. Malheureusement, un trop grand nombre d’entre eux sont éloignés du marché du travail et il faut donc en intégrer le maximum en emploi, pour permettre à tous de contribuer à la croissance économique du Québec.» Pour la CCIBFE, encore trop de jeunes de Victoriaville et sa région pourraient bénéficier de ce coup de pouce : «Faire connaître aux jeunes d’ici les débouchés dans les divers secteurs manufacturiers de notre région qui regorgent de postes spécialisés ou non sera définitivement une belle avenue à explorer», affirme Geneviève Thibault de la CCIBFE.

Selon une étude de l’Union européenne, la réussite d’une stratégie pour la jeunesse demande un soutien institutionnel et une coordination interne, des campagnes incitant à la participation des jeunes, un point de contact unique offrant des services adaptés aux besoins individuels, le décloisonnement des instances de l’éducation et du marché du travail pour favoriser leur collaboration, la valorisation de la formation professionnelle et technique adaptée aux besoins du marché du travail et, finalement, la participation des employeurs.

«Les employeurs seront au rendez-vous, car la rareté de main-d’œuvre se faisant sentir partout au Québec nous incite tous à coordonner nos efforts pour que nos entreprises puissent demeurer concurrentielles, grâce à des travailleurs bien formés et prêts à joindre les rangs», souligne Stéphane Forget. Pour la FCCQ et la CCIBFE, le partenariat qui s’établira entre les milieux de formation et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale à travers la Stratégie emploi et compétences jeunesse constitue un facteur de réussite. «Nous souhaitons que les organisations chargées de déployer la stratégie collaborent avec le milieu pour véritablement livrer les résultats attendus», ajoute le PDG de la FCCQ. Dans le cadre de l’entente, la formation de base, le développement ou le perfectionnement des compétences pour intégrer ou se maintenir en emploi, les services d’employabilité seront mis en place. «Par ailleurs, les mesures pour les employeurs, que ce soient des subventions salariales ou de l’aide aux entreprises qui embauchent ces jeunes ou leur offrent une place de stage pour une première expérience du marché du travail, inciteront certainement les entreprises d’ici à faire appel à ce bassin de main-d’œuvre», précise Geneviève Thibault.

Enfin, la FCCQ et la CCIBFE saluent la reconnaissance des compétences du Québec, par le palier fédéral. «L’autonomie accordée par une régionalisation de la Stratégie contribuera réellement à faire l’adéquation entre l’offre de formation, les interventions d’employabilité et les besoins du marché du travail de toutes les régions du Québec», croit Geneviève Thibault. «Ce sont 20 000 jeunes de plus qui viendront contribuer à ce que toutes les régions du Québec poursuivent leur développement économique au cours des cinq prochaines années; les employeurs sont déjà prêts à les accueillir!», conclut Stéphane Forget.