«De toute nature», des paysages et des animaux en photo

Ce sont 18 photographies, représentant des paysages et des animaux, que France Paradis a installées jusqu’au 20 septembre, à l’hôtel de ville de Victoriaville pour l’exposition intitulée «De toute nature».

La photographe a expliqué le cheminement qui a mené à cette passion qu’elle voue désormais à ce médium artistique. «J’ai commencé lorsque j’ai fait mon premier voyage à l’âge de 20 ans», se souvient-elle. À ce moment, fière du résultat d’un agrandissement, elle s’était dit qu’un jour elle ferait de la photo.

Et bien ce jour est arrivé avec la retraite, il y a quelques années, même si elle a fait entre temps quelques clichés lors d’autres voyages, «pour le plaisir de se rappeler». Après avoir été enseignante en éducation physique puis en anglais au Cégep de Victoriaville, France s’est lancée avec énergie dans la photo. «J’ai toujours eu un côté artistique que je ne reconnaissais pas», confie-t-elle. C’est désormais du côté de la photo qu’elle parvient à l’exprimer. Pendant un moment, elle a fréquenté le club de photos de Sherbrooke où elle appréciait les conférences variées. «Il y avait des concours. Il fallait donc qu’on montre nos photos et on avait, en retour, des critiques. Une démarche très formatrice pour moi», a-t-elle souligné.

Ces concours lui ont fait comprendre qu’elle n’était pas toujours d’accord avec les juges et que le goût était subjectif. À partir de là, il a été pour elle plus facile de montrer ses photographies.

Par l’œil de son objectif, France aime découvrir la beauté, la ramener et puis la partager. «Le monde est beau, faut le montrer», insiste-t-elle. France espère aussi, par ses photos, raconter des histoires à ceux qui les regardent.

C’est ce qu’elle fait d’ailleurs lorsqu’elle se rend dans le Grand Nord québécois depuis quelques années. En effet, elle se fait un devoir de rapporter, de ces séjours, les couleurs de ce nord que peu de personnes ont l’occasion de voir. «Et les Inuits aiment ce que je fais. Ils veulent toujours connaître l’histoire qui se cache derrière la photo. C’est un peuple très rieur, touchant et qui sait écouter», apprécie-t-elle.

L’expo

Pour l’hôtel de ville, ce sont des photographies représentant des paysages de la Nouvelle-Zélande, le Grand Nord du Québec, mais aussi des animaux et des oiseaux qu’elle propose. Parmi les 18 photos, deux sont imprimées sur acrylique et installées dans une boîte de bois, ce qui a permis d’y intégrer une lumière dont on peut régler l’intensité. Cela ajoute un éclairage bien particulier aux deux paysages dont le soleil brille plus ou moins fort, selon la volonté de ceux qui regardent.

Elle présente aussi des photos de pygargues à tête blanche, d’un loup, renard et autres. La photographe a également d’autres projets que lui proposent les gens autour d’elle. Mais elle souhaite toujours prendre tout son temps afin d’obtenir un résultat dont elle est satisfaite. «Et j’apprends aussi dans tout ça», ajoute-t-elle.

D’un simple loisir, la photographie est devenue pour elle une façon de vivre, choisissant ses destinations de voyage en fonction des photos qu’elle pourra y prendre. D’ailleurs, elle a ramené plusieurs clichés d’un voyage au Japon qu’on peut voir du côté du hall d’exposition (le Lagon) de l’Atoll de Victoriaville ou encore sur le mur extérieur du centre d’artiste (une des 12 photos exposées dans le cadre du premier Victomaton).

Maintenant membre des clubs de photographie de Victoriaville et de Drummondville, France participe à plusieurs concours. Elle aime particulièrement voir, lorsque des thèmes sont imposés, comment les autres interprètent différents sujets.

Elle continue aussi d’expérimenter, de photographier pour raconter et également pour se définir un style, une signature.