La chanson «Le grain du jour» immortalise le nouveau record Guinness

Des artistes ont interprété samedi l’hymne «Le grain du jour» pour immortaliser l’exploit d’avoir réussi à concocter, à Warwick, la plus grosse poutine au monde.

Pendant que les nombreux bénévoles s’affairaient à préparer la plus grosse poutine au monde, au parc Étoile d’Or de Warwick, Hélène Lemay, Nicolas Gendron, Sylvie Ouellette et le petit Natal s’exerçaient à interpréter la chanson «Le grain du jour» composée pour l’occasion.

L’idée de créer cet hymne à la poutine vient d’Hélène Lemay, une musicienne native de Warwick. «Ça nous prenait une chanson à nous, écrite pour les gens de la région afin qu’ils se l’approprient», communique-t-elle.

Après avoir eu la bénédiction de Jean Morin, de la Fromagerie Le Presbytère de Saint-Élizabeth-de-Warwick, cette dernière a demandé à l’artiste Nicolas Gendron d’écrire les paroles, auxquelles elle a ajouté la musique. Le processus de création a duré des mois, mais selon cette Warwickoise, l’effort en valait la peine.

«C’est fantastique! Ça représente bien la région. L’air est accrocheur! On l’entend une fois et ça reste dans la tête. C’est un ver d’oreilles», commente cette diplômée en interprétation musicale de l’Université de Sherbrooke.

Comme tromboniste, Mme Lemay s’est assurée d’intégrer une section imposante de cuivre à la mélodie, sans oublier la batterie, la contrebasse et la guitare. Elle a notamment fait appel au clarinettiste de l’Orchestre symphonique de Montréal, André Moisan.

10 000 cartons

Pas moins de 10 000 cartons avaient été imprimés avec les paroles de la chanson et ont été distribués aux milliers de visiteurs du parc, samedi. «On ne voulait pas en manquer», lance l’instigatrice de la série culturelle de Warwick, il y a cinq ans.

L’auteur a alors opté pour une série de rimes en «ine» qu’ont adoptées le public, sans pratiquement nommer le mot «poutine» en parlant du met typiquement québécois. Il n’était pas question non plus de nommer la ou les municipalités où la poutine a été inventée.

D’ailleurs, cette composition fait un clin d’œil à la guerre qui perdure entre Warwick et Drummondville pour s’approprier le titre de «fondatrice de la poutine».

«Finies les rumeurs assassines. Que sèment ton cousin, ta voisine. Qu’importent le berceau, l’origine. C’t’au cœur du Québec, ses racines», écrit le parolier.

Chose certaine, l’hymne de la poutine a été chanté haut et fort, samedi, lorsque la poutine préparée pour l’événement a fracassé un nouveau record Guinness, avec ses 3034 kilos. La chanson a sûrement ouvert l’appétit aux 6500 spectateurs qui s’étaient procuré un billet pour la déguster.