Traversée internationale du lac Saint-Jean : Marie-Laurence Lortie termine au pied du podium

C’est sous un soleil de plomb, alors que le mercure affichait déjà 24 degrés à 8h 30 au moment du départ, qu’a eu lieu la 65e Traversée internationale du lac Saint-Jean qui a vu la Kingsey Falloise Marie-Laurence Lortie terminer en quatrième position chez les femmes avec un temps de 8 heures, 36 minutes et 6 secondes.

Elle était du même coup la première Canadienne à toucher la plaque, derrière la Française Morgane Dornic, gagnante en 8 heures et 36 secondes, l’Argentine Pilar Geijo et l’Italienne Alice Franco. Ayant maintenu la cadence du peloton de tête au moment du départ, Lortie a fait partie du groupe des meneurs pendant une dizaine de kilomètres avant de perdre contact avec les nageurs devant elle.

La deuxième portion de l’épreuve a été particulièrement éprouvante. (Photo Traversée internationale du lac Saint-Jean)

Les choses se déroulaient rondement pour Lortie alors qu’elle a occupé la troisième place jusqu’au 15e kilomètre, moment où le vent du sud s’est fait plus insistant, soulevant des vagues de face de deux à trois pieds qui se voulaient incessantes. Au même moment passait au loin la poursuivante de Lortie, l’Italienne Franco, qui, avec une ligne de course peu orthodoxe, semble avoir évité une partie des éléments.

Après avoir parcouru les 15 premiers kilomètres en un temps approximatif de 3 heures et 30 minutes, les conditions ont rendu le reste de la course beaucoup plus ardu pour les nageurs alors qu’il a fallu un peu plus de 5 heures à Lortie pour parcourir les 17 kilomètres suivants.

Lortie a toutefois démontré toute sa ténacité alors qu’elle est parvenue à prendre la troisième place du sprint final, le temps de ce sprint étant enregistré entre le moment où un nageur franchit la ligne entre deux bouées prédéterminées à l’entrée de la rade et le moment où il touche la plaque d’arrivée.

«J’ai vraiment travaillé ma vitesse ces derniers mois et ça a porté fruit. Le but était de pouvoir demeurer avec le pack le plus longtemps possible parce que l’effet de sillonnage est le même qu’en vélo et une fois qu’on a décroché, on ne peut plus rejoindre le groupe et on dépense beaucoup plus d’énergie à nager seul. Pour ce qui est de l’Italienne qui m’a devancé, on m’a dit qu’elle est passée à environ 500 mètres de moi et c’était difficile de dire qui allait terminer devant. La deuxième moitié de la course a été vraiment difficile avec les vagues qui sont arrivées tout d’un coup, mais comme il n’y avait personne directement derrière, mon entraîneur m’a fait ralentir le rythme avant d’entamer le sprint final à l’entrée de la rade», a raconté l’athlète de la région.

Cette dernière disait avoir comme objectif pour cette troisième traversée du lac Saint-Jean d’améliorer sa position finale, elle qui avait terminé 8e en 2017, puis 6e l’an dernier. Le recul lui laisse le sentiment du devoir accompli et si le temps de Lortie s’avère n’être que deux minutes plus rapides que celui de l’an dernier, le fait que la première femme ait mis 25 minutes de plus que l’an passé à toucher la plaque témoigne une nette progression.

Au terme de cette édition, Lortie aura donc mis la main sur les bourses remises à la 4e femme, à la première Canadienne et à la 3e femme lors du sprint.

Compétitions en Europe

La pause sera de courte durée pour Lortie alors qu’elle doit se remettre à l’entraînement en vue d’un séjour en Europe où se dérouleront les prochaines étapes de la coupe du monde des Ultramarathons de la Fina. Elle participera tout d’abord le 24 août à la course du lac Ohrid, en Macédoine, une épreuve de 25 kilomètres, pour ensuite mettre le cap sur l’Italie en vue de la classique épreuve de 36 kilomètres reliant les villes de Capri et de Napoli le 7 septembre.