Les servantes du Saint-Cœur-de-Marie quittent Plessisville

Les servantes du Saint-Cœur-de-Marie ont mis leur maison de la rue Saint-Calixte à vendre et quitteront le cœur en paix après 57 ans à servir la communauté de Plessisville.

L’église Saint-Calixte de Plessisville était pratiquement remplie, samedi, alors qu’une cérémonie soulignait le départ des servantes du Saint-Cœur-de-Marie ainsi que celui du curé Serge Lavoie, qui était en poste depuis quatre ans, mais qui n’avait plus la santé pour continuer. «Je ne pensais jamais qu’il y aurait autant de gens», s’est exclamée sœur Anne-Marie Leclerc.

Cette religieuse de 80 ans s’apprête à plier bagage, tout comme sa consoeur Louise Garneau. Mme Leclerc prendra la direction de Beauport où elle sera chargée de superviser une dizaine de sœurs à la résidence de la rue des Cascades, à Québec, où habitent une trentaine de servantes du Saint-Cœur-de-Marie.

Grand vide

Mme Leclerc oeuvrait à Plessisville depuis trois ans, où elle animait des groupes d’adultes qui s’intéressaient à la vie spirituelle. «Je reste marquée par la confiance que les gens m’ont faite», exprime-t-elle. La servante Gabrielle Lambert continuera de servir la communauté, mais elle sera désormais reliée à des religieuses de sa communauté de Sainte-Agathe. Elle déménagera dans un appartement de Plessisville.

À l’église Saint-Calixte, les gens étaient d’accord pour dire que le départ de ces servantes allait laisser un grand vide.

«On va découvrir peu à peu la place qu’elles prenaient», a dit le célébrant, durant la cérémonie. Par exemple, les sœurs offraient des cours de français aux immigrants ou aux aînés. D’autres s’occupaient des personnes aux prises avec une déficience intellectuelle, etc.

Décision éclairée

Mme Leclerc dit être en paix avec la décision de quitter Plessisville, qui a été longtemps mûrie. La religieuse qualifie cette démarche de discernement spirituel où, par la prière, il suffit d’exprimer à Dieu ce que l’on ressent, ce que l’on pense, tout en lui demandant ce qu’il attend de nous.

«À un moment donné, ça devient clair. C’est un ressenti qu’on a. Ça se fait toujours dans la paix et la joie. C’est comme si tous les morceaux d’un casse-tête se mettaient en place», partage cette sage octogénaire.

Il resterait environ 280 servantes du Saint-Cœur-de-Marie, réparties dans sept diocèses à travers le Québec. Tant que leur santé le permettra, celles-ci continuent d’être utiles, du mieux qu’elles le peuvent, envers leurs prochains. «La retraite, ça n’existe pas pour nous», indique Mme Leclerc, avec le sourire.