Des petits fruits d’ici dans les bières artisanales de Multi-brasses

La microbrasserie Multi-brasses de Tingwick réussit depuis 18 ans à faire sa marque dans le milieu brassicole avec ses bières fruitées qui sont devenues sa spécialité.

Lors de son démarrage au début des années 2000, Multi-brasses était la 38e microbrasserie québécoise à obtenir un permis de la Régie des alcools, des courses et des jeux pour devenir un producteur de bières artisanales. Aujourd’hui, environ 250 microbrasseries détiennent cette autorisation au Québec.

«Ça crée un engouement. Il y a plus de consommateurs. Le gâteau grossit, mais chacune des pointes rapetisse», illustre le copropriétaire de Multi-brasses, Kévin Morin.

Depuis cinq ans, cette explosion a stabilisé la croissance de cette microbrasserie de Tingwick qui a réussi à faire sa marque dans le marché brassicole, notamment avec ses bières fruitées. Celle à la canneberge a été la première de la série à avoir été commercialisée. Elle met en valeur les petits fruits rouges cultivés au Centre-du-Québec, par le producteur Fruits d’or.

Nicolas Tessier et Anthony Bergeron servaient des bières artisanales de Multi-brasses à Plaisirs d’Été, vendredi, à Plessisville. (Photo www.lanouvelle.net)

La «parfaite blanche aux framboises» et la «fabuleuse aux bleuets» étaient en dégustation, vendredi, à Plaisirs d’Été et ont emballé des amateurs qui ne les avaient pas encore découvertes. Selon M. Morin, les deux bières artisanales comptent respectivement 20 framboises et 71 bleuets sauvages.

Une vingtaine de bières

Au total, une vingtaine de bières artisanales sont produites à la microbrasserie de Tingwick. La variété inclut les bières buck, printanières et spécialisées, comme la blanche de Kingsey, la Saint-Pierre noire et la Brandy creek.

L’entreprise compte quatre employés et un livreur qui distribue les bières artisanales dans différents points de vente de la région et ailleurs au Québec. Le copropriétaire se limite surtout aux endroits qui vendent de la bière artisanale. «C’est à peine si je fournis», indique M. Morin.

L’été passé, la microbrasserie a fait l’acquisition d’une étiqueteuse et envisage s’équiper pour offrir ses bières dans le format canettes.

«C’est la grosse mode», commente l’entrepreneur de 40 ans.

Cette transition, qui coûterait environ 100 000 $, n’exclurait pas leur production de bières en bouteilles, comme c’est le cas présentement.

Carrière improvisée

Kévin Morin a dû faire une croix sur ses études en génie chimique à l’Université Laval pour se consacrer à sa microbrasserie, qu’il dirige avec son associé, Georges Mayrand.

Il faut dire que la naissance de l’entreprise a été quelque peu improvisée, à la suite d’un atelier sur la bière dans le cadre de l’Expo Sciences, arts et technologies au Cégep de Victoriaville, il y a 22 ans.

M. Morin a suscité un tel intérêt avec sa présentation expérimentale qu’il n’a jamais cessé de brasser de la bière depuis et a agi comme président d’honneur de cette exposition. «Depuis, ils prennent toujours notre bière durant cet événement», ajoute-t-il.