Une artiste-peintre vend une toile à un acteur de New York au Lyst’Art

Lorraine Ricard, une artiste en art visuel qui expose pour la toute première fois, a vendu une toile à un acteur… de New York, samedi, durant sa participation au Lyst’Art.

Le comité organisateur du Lyst’Art, qui se tenait samedi et dimanche au centre des loisirs de Lyster, a mis les bouchées doubles cette année pour attirer des gens de partout… ce qui a été réussi avec brio. Selon Marie-Christine Hallé, coordonnatrice des loisirs et de la culture à Lyster, l’événement a maintenu le nombre de visiteurs, durant la fin de semaine, heureux de découvrir la soixantaine d’exposants, spécialisés en arts visuels ainsi qu’en métiers d’arts, et composés de professionnels comme de jeunes de la relève.

«L’événement a pris de la notoriété», constate une organisatrice, Marie-Claude Cyr. Le peintre Jacques Landry était honoré d’agir comme artiste invité cette année. Celui-ci habite à Saint-Bruno, mais revient souvent dans son village natal, à Lyster, où la famille possède des chalets.

D’ailleurs, M. Landry aime bien immortaliser plusieurs bâtiments et paysages de la municipalité avec ses toiles. «J’ai toujours aimé les petites rues serrées des villages et les vieilles maisons construites à sueur d’homme», partage le retraité de 62 ans.

Découvertes

Des artistes présents à ce rendez-vous culturel sortaient des sentiers battus. C’est le cas d’Étienne Cyr qui a commencé à démonter des jouets et appareils électriques au début de son primaire et n’a jamais arrêté, alors qu’il est âgé aujourd’hui de 39 ans.

Ce résident de Saint-Cyrille-de-Wendover fabrique des robots grandeur nature confectionnés avec des rebus. Il recueille son matériel dans les friperies, les ventes-débarras, les centres de récupération de métal, etc.

Sa chambre à coucher comprend toutes sortes d’articles réutilisables, en plastique et en métaux, qu’il assemble en perçant et en vissant.

«J’ai trop d’imagination! Ça déborde», exprime ce lauréat du Prix coup de cœur du jury Galart 2018. Quant à lui, Gilles Gagné, de Plessisville, fait de la peintographie. L’homme de  71 ans, qui s’est passionné de la photographie toute sa vie, a décidé, il y a deux ans, d’augmenter d’un cran les couleurs pour faire ressortir la texture de ses œuvres, dans l’esprit de la peinture.

«J’illustre le passage du temps en allant chercher des photos d’oxydation de métal», précise l’artiste. Il présente le résultat de ses créations tantôt sur du papier aquarelle ou photo, tantôt sur des toiles. «J’aime trouver la beauté des choses dans les imperfections», dit-il.

Nouveautés

Le comité de Lyst’Art travaille fort pour conclure une entente avec le Musée national de la photographie, qui participait pour la première fois à l’événement en 2019.  L’exposition «Mon œil» de Jean-René Dufort regroupe plusieurs projets photographiques, issus notamment des livres de photos commentés «On est tous quelque part» et «Mon œil!», qui ont été publiés en 2015 et 2016.

Cette initiative correspond notamment à la nouvelle mission que s’est donnée l’organisation, il y a environ cinq ans, afin d’initier les gens à l’art.

«On veut être une porte d’entrée. Ce n’est pas juste un salon. C’est une expérience!», fait valoir Mme Cyr.

Ce rendez-vous culturel comprend un volet parrainage, où des élèves du primaire sont jumelés à des exposants. «Ils montrent aux jeunes leurs techniques. Ils leur font faire des essais», explique-t-elle.

De plus, le comité a expérimenté un nouveau plan de salle qui a été très aimé cette année. «On est très satisfait. Les exposants sont contents autant que les visiteurs», conclut la coordonnatrice.