Elle était le sourire de la Corporation de développement communautaire

Lorraine Desharnais a accueilli les gens avec le sourire pendant 34 ans à la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs (CDCBF), mais elle vient de tirer sa révérence pour s’occuper de son conjoint malade.

«On en a fait des manifestations en 34 ans. On est allé se faire geler à Québec! Ce sont de beaux souvenirs…», partage Lorraine Desharnais, qui a pris sa retraite jeudi dernier.

Cette réceptionniste en a mené des combats sociaux, au travail comme dans sa vie personnelle. Si elle a devancé sa retraite de quelques mois, c’est pour prendre soin de son mari atteint d’un cancer. Et pour bien assumer sa nouvelle mission, Mme Desharnais a joint un regroupement de proches aidants. «C’est poche la vie des fois. (…) On ne sait pas ce qui nous attend», exprime cette femme de 63 ans.

Humain et essentiel

Chose certaine, Mme Desharnais croit en l’importance du mouvement communautaire et apprécie beaucoup son côté humain. «Ça me rejoint beaucoup dans mes valeurs», dit-elle. Comme employée, elle était bien placée pour suivre l’évolution des organismes membres de la CDCBF, mais aussi comme administratrice de conseils d’administration au sein desquels elle a siégé, au fil des ans.

Chaque fois qu’elle est confrontée à des épreuves, cette Victoriavilloise n’a pas hésité à demander de l’aide au milieu communautaire. Par exemple, lorsqu’elle s’est retrouvée seule avec ses trois enfants, elle a cogné à la porte de l’Association des familles monoparentales et recomposées La Source. Pendant plusieurs années, elle a pu profiter de camps d’été avec eux.

«Pour mes enfants, ce sont leurs plus belles vacances à vie», relate-t-elle.

Cette femme a également sollicité du soutien auprès de L’Association Le Pas, lorsque l’une de ses filles a reçu un diagnostic de bipolarité, il y a environ 15 ans.

«Ils ont été très aidants (…) Les ressources sont là et comblent des besoins essentiels chez les gens», constate Mme Desharnais. Celle qui était le visage de référence du communautaire depuis si longtemps gardera en souvenir les petites attentions que lui réservaient au quotidien les usagers, les collègues ou les membres de la CDCBF. «Ça va me manquer, ces petits bonheurs-là», souffle-t-elle.