Un héros masqué de Warwick devient le premier candidat rhinocéros

Déguisé en batman, Réal Martel a lancé samedi sa campagne colorée à Drummondville, devenant ainsi le premier candidat rhinocéros du Québec en vue des prochaines élections fédérales.

Réal «Batrhino» Martel est le premier candidat rhinocéros au Québec en vue du prochain scrutin fédéral. (Photo www.lanouvelle.net)

Le Warwickois a décidé d’attaquer le cynisme politique avec humour. «Je veux m’amuser», lance celui qui veut prendre le rhino par les cornes. Il promet de mener une «vraie campagne» dans le comté de Drummond, entouré de ses superhéros, et ce, jusqu’au jour du scrutin prévu le 21 octobre.

L’homme de 57 ans présentera ses propositions loufoques aux électeurs de Drummond qu’il rencontrera au dek hockey, dans les ventes de garage, les résidences de personnes âgées, etc. D’ailleurs, celui qui rêve de devenir le premier «député cornu» à la Chambre des communes trouve anormal qu’on dépense davantage pour nourrir un criminel qu’un aîné qui a payé des taxes toute sa vie et travaillé dur pour élever sa famille.

Il milite également pour «qu’on ait droit à un bain par semaine quand on sera impotent». Son but : susciter la réflexion en amenant un sourire dans le visage des gens.

Réal «Batrhino» Martel se déplacera dans le comté de Drummond avec ses superhéros. (Photo www.lanouvelle.net)

Les vraies questions

Ce candidat rhinocéros estime que le peuple n’est pas écouté par les élus et que leurs promesses devraient être résumées dans un document «idiot-visuel». M. Martel trouve que les Québécois auraient mieux à faire que de se déchirer sur le port du hijab, la casquette ou la tuque. Avec dérision, il ose donc poser les vraies questions.

«Allons-nous réussir à mieux gérer notre pollution, nos vidanges et l’haleine du matin? (…) Et le réchauffement de la planète? L’Hôtel de glace ouvrira-t-il encore pour seulement deux semaines en 2039?», soulève-t-il.

Celui qui travaille comme camionneur-livreur est également scandalisé par l’état des routes au Québec, si bien qu’il rêve, un jour, que nous puissions rouler plus d’un kilomètre sans «péter les ressorts de notre bagnole».

«On est capable d’envoyer des hommes sur la lune. On est capable d’envoyer des robots sur mars, mais au Québec, on n’est pas capable de faire de l’asphalte qui résiste au froid», ironise-t-il.

Pourquoi Drummond?

Questionné sur son choix de se présenter dans le comté de Drummond, Réal Martel dit qu’un autre candidat rhinocéros avait prévu se présenter, avant lui, dans Richmond-Arthabaska. De plus, il ne voulait pas nuire à son ami Alain Rayes, le député sortant de ce comté. Il a donc choisi Drummond, où demeurent des membres de sa famille, pour faire le grand saut en politique.

«C’était maintenant ou jamais!», lance-t-il, avec conviction. Il entretient beaucoup d’ambition pour cette région où il promet de déposer un projet de loi pour obliger tous les restaurateurs de Drummondville à augmenter les portions de fromage dans les poutines!