Natasha Lachapelle avec Équipe Canada au Portugal

Pour la première fois de sa carrière, la coureuse Natasha Lachapelle représentera le Canada lors de l’International Six Days of Enduro, une compétition d’endurocross qui se tiendra au Portugal en novembre.

«Je suis vraiment heureuse d’avoir l’occasion de représenter le Canada. C’est un rêve que j’avais depuis que je suis toute jeune. Mon père (Allan Lachapelle) l’a déjà fait et mon copain (Philippe Chainé) en sera à sa sixième expérience. J’y suis allée en sa compagnie afin de l’aider et pour comprendre le fonctionnement de tels événements. Je me suis dit que je voulais le faire», a relaté celle qui habite Chesterville.

Ayant donné son nom l’an dernier, Lachapelle a finalement été retenue par les dirigeants canadiens en compagnie de deux autres coureuses natives de l’ouest du pays. «Au Canada, il n’y a pas beaucoup de filles qui mettent leur nom dans le système. Cette année, nous étions six candidates. Les dirigeants ont ensuite choisi les meilleurs pour l’équipe. Dans mon cas, j’ai remporté le Championnat national en 2018. Je suis toute nouvelle, mais les deux autres ont de l’expérience», a souligné la cadette de la délégation canadienne.

Pour cette épreuve, c’est la crème de la crème des coureuses d’endurocross des quatre coins de la planète qui se retrouveront au Portugal afin de participer à ce rendez-vous. Pour l’occasion, elles devront rouler entre 280 et 310 km chaque jour, pendant six jours, sur des terrains de différents reliefs. «C’est la plus grande course au monde. Le Canada envoie une équipe de filles et trois équipes de trois hommes. C’est une épreuve très exigeante sur le plan physique.»

En plus d’avoir à parcourir de très longues distances, les coureuses doivent s’occuper de leur propre mécanique, sans aide. «Tu peux être disqualifiée si quelqu’un d’autre touche ta moto. À la fin de chaque journée, si tu n’arrives pas en retard, tu as 15 minutes pour faire de la mécanique ou pour changer tes pneus. Après ce temps, tu ne peux plus toucher à ta moto. Ça va au lendemain et tu ne peux qu’avoir dix minutes pour faire de la mécanique.» Advenant un retard de 30 minutes, les participantes sont disqualifiées automatiquement.

Un parcours rocailleux

Bien qu’elle n’ait pas foulé le sol du Portugal pour y découvrir le parcours, Lachapelle a vu quelques images du site sur lequel la course se déroulera. «Il semble qu’il y ait beaucoup de roches. Ça semble difficile comme terrain. De ce que j’ai vu, ça va passer dans les montagnes. Je pars deux semaines au Portugal. La première va me permettre de marcher sur le parcours», a souligné celle qui fêtera prochainement son 25e anniversaire.

Étant donné qu’elle en sera à sa première expérience sur ce terrain et dans ces conditions, elle préfère ne pas se faire trop d’attentes. «En tant que coureuse, je vais pousser jusqu’à je ne sois plus capable. J’aime quand c’est difficile, c’est l’une de mes forces. Je suis bonne quand c’est rapide, mais quand c’est très technique, c’est là que je performe le mieux.»

En plus de ses aptitudes au volant de sa moto, celle qui est native des Cantons-de-l’Est pourra compter sur les précieux conseils de son père et de son copain. «Mon amoureux me donne beaucoup de conseils. Il m’aide beaucoup en ce moment pour les changements de pneus. Lui, il est en mesure de le faire en deux minutes, mais moi, ça me prend encore 15 minutes. Mon père viendra au Portugal avec moi pour m’aider.»

Cette aventure nécessitant une importe somme d’argent (10 000 $), Lachapelle a mis sur pied une campagne de financement GoFundMe. Il est possible de faire un don en cliquant ICI.