Victo accouche d’un programme pour rénover les plus anciens quartiers

Ce qu’avait annoncé André Bellavance lors du souper du maire, on en connaît maintenant les détails. Victoriaville rend disponible un programme de subvention appelé Réno-Quartiers pour favoriser la rénovation dans deux quartiers anciens, le centre-ville et le Vieil-Arthabaska.

«Le programme vise notamment à rendre ces quartiers plus attractifs. Nous voulons favoriser la densification, réduire l’étalement urbain, optimiser les infrastructures actuelles. C’était donc la volonté du conseil de revitaliser les plus anciens quartiers notamment pour les jeunes familles», a souligné le maire Bellavance.

Comme montant de départ, la Ville accorde 150 000 $ à ce programme. «Ce n’est que ça, un point de départ», a insisté le maire tout en faisant remarquer qu’avec le programme de revitalisation du centre-ville, la Ville a finalement consenti 450 000 $ comparativement à la somme de 120 000 $.

Et ce programme de revitalisation, a rappelé le maire Bellavance a connu un franc succès. «Une trentaine de projets ont été réalisés entre 2016 et 2018 et ont généré des investissements d’environ 1,5 million de dollars. C’est très profitable pour tous ce genre de programme», a-t-il précisé.

On a dévoilé les détails du programme, lundi avant-midi, à l’hôtel de ville. (Photo lanouvelle.net)

Ainsi, la Ville lance donc Réno-Quartiers avec  un montant de 150 000 $ qui est appelé à augmenter. «On verra selon la réponse de la population, mais je pense qu’il y aura un intérêt», a indiqué le maire André Bellavance, ajoutant que des démarches s’organisent auprès du gouvernement du Québec qui, parfois, dans certains programmes peut bonifier les subventions.

Le programme

Le programme Réno-Quartiers s’inscrit dans la vision du nouveau plan d’urbanisme de favoriser des milieux de vie à échelle humaine, a fait valoir Jean-François Morissette, directeur du Service de la gestion du territoire.

«Les deux quartiers ciblés, a-t-il dit, sont des milieux de vie intéressants avec une végétation mature, avec des parcs. Ils se marchent bien aussi. On y retrouve l’ensemble des services dont on a besoin dans la vie quotidienne. Ils se situent près des écoles et peuvent ainsi favoriser le transport actif chez les jeunes.»

Les quartiers choisis ne relèvent pas du hasard. «Les territoires ont été définis selon des paramètres prescrits par la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Ainsi, on ne peut subventionner n’importe où. Il faut que les quartiers aient un certain âge», a expliqué M. Morissette.

Les citoyens intéressés par ce programme doivent répondre à deux critères précis : les bâtiments résidentiels ou mixtes (résidentiel et commercial) doivent avoir été bâtis avant 1970 et ils doivent se situer dans le périmètre des deux quartiers.

De plus, pour obtenir une aide financière, le coût des travaux doit atteindre un minimum de 5000 $.

Les travaux d’intérieur doivent être liés à l’amélioration d’espaces de vie ou à la sécurité. Les travaux extérieurs, eux, concernent la restauration ou la rénovation.

Ainsi, des travaux sur la cuisine, la salle de bain, l’électricité, la plomberie, le chauffage, le revêtement extérieur, les portes et fenêtres et les fondations, voilà autant d’exemples de travaux admissibles au programme.

Pour une résidence unifamiliale, la Ville, par son programme, peut subventionner le tiers des travaux jusqu’à concurrence de 15 000 $.

Le montant peut s’élever jusqu’à 30 000 $ dans le cas de résidences multifamiliales de six logements et plus.

Quant aux travaux liés à la sécurité, le programme peut subventionner jusqu’aux deux tiers des coûts.

Les intéressés pourront déposer leurs projets entre le 4 juin et le 16 août. Un formulaire est disponible en ligne ou en format papier à l’hôtel de ville. Chaque projet doit s’accompagner de deux soumissions d’entrepreneurs certifiés. Les projets d’autoconstruction ne sont pas admissibles.

L’information sur ce programme se retrouve en ligne à vic.to/renoquartiers.

Quant à savoir si, éventuellement, le territoire ciblé pouvait s’étendre, la porte n’est pas fermée, le périmètre pourrait s’agrandir. «Le centre-ville et le Vieil-Arthabaska ne sont pas les seuls quartiers pouvant être admissibles au programme en vertu de la loi. Mais l’idée, c’est d’amener les gens à vivre près des écoles, près des services, de façon à ce qu’ils puissent être autonomes à pied. On ne veut diffuser ce programme à la grandeur de la ville où on ne retrouve pas ces caractéristiques», a fait savoir Jean-François Morissette.