Croissance modeste anticipée au Centre-du-Québec

La croissance économique du Centre-du-Québec demeurera moins rapide qu’à l’échelle de la province en 2019 et 2020, et le marché du travail, lui, devrait rebondir, mais modestement après deux années de baisse.

Voilà les faits saillants qui se dégagent des études régionales que publie Desjardins annuellement.

Un climat d’incertitude limite l’expansion de l’économie régionale, des incertitudes liées à l’évolution des tarifs américains sur l’acier, l’aluminium et le bois d’œuvre demeurent présentes, ce qui tempère les investissements des entreprises.

Malgré cela, l’emploi devrait évoluer à la hausse après une diminution ces deux dernières années. Le taux de chômage diminuera, devant se situer à 4,8% en 2020, et demeurera moins élevé que celui observé au Québec.

La région demeurera confrontée, par ailleurs, aux défis de la rareté de la main-d’œuvre, comme c’est le cas dans l’ensemble du Québec.

Le vieillissement de la population s’accélère aussi, créant ainsi une pression accrue sur la capacité des entreprises à recruter du personnel.

La diminution depuis quelques années de la population active (les 15 à 64 ans) influence aussi la situation.

L’attraction, la rétention et la rareté de la main-d’œuvre constituent donc un important enjeu régional.

Par ailleurs, les enjeux liés négociations entre le Canada et les États-Unis sur le bois d’œuvre, l’aluminium et l’acier constituent une source de préoccupation, d’autant que le Centre-du-Québec est la région la plus manufacturière de la province en termes d’emploi. Ainsi, la poursuite des efforts pour accroître la productivité, précise-t-on, demeure un atout de taille dans le secteur manufacturier pour assurer la compétitivité des entreprises régionales.

Des statistiques

Les prévisions de l’Institut de la statistique du Québec montrent que l’accroissement démographique au Centre-du-Québec sera un peu moins rapide au cours des deux prochaines années que par le passé. On s’attend à une hausse de 3,1% d’ici 2021.

La migration (les arrivées moins les départs) contribuera  à la population de progresser plutôt que l’accroissement naturel (les naissances moins les décès) qui demeurera modeste.

Toutes les MRC centricoises afficheront une croissance, plus importante pour certaines (Drummond et Bécancour), tandis que l’augmentation demeurera modeste dans la MRC de L’Érable qui fera face à un vieillissement démographique plus prononcé.

Au 1er juillet 2017, les MRC d’Arthabaska et de L’Érable comptaient respectivement 72 757 et 23 650 habitants.

Au chapitre des investissements, ils ont atteint près de 911 M $ en 2018 au Centre-du-Québec, en hausse de 5,9% par rapport à l’année précédente et on anticipe de bonnes perspectives d’ici 2020.

Le marché de l’habitation se porte bien, de son côté, les mises en chantier ont fait un bond de 24,2% l’an dernier, un résultat attribuable à la vigueur observée dans le logement locatif.

La vente de maisons existantes a ralenti sa cadence, mais le prix de vente  moyen a cependant augmenté de 4,8%. En 2018, 1761 résidences ont été vendues au Centre-du-Québec, comparativement à 1825 en 2017. Le prix de vente moyen se situe à 168 461 $.

La tendance laisse entrevoir cette année et l’an prochain une baisse des mises en chantier et de la revente de maisons existantes, tandis que le prix de vente moyen demeurera en croissance, mais à un rythme moins soutenu.

Du côté des logements locatifs en sol centricois, le taux d’inoccupation a régressé, passant de 2,9% à 2% entre 2017 et 2018 alors qu’il a légèrement crû au Québec pour se situer à  2,3%.

Enfin, un mot sur le revenu disponible, l’ensemble des MRC centricoises a enregistré des résultats positifs.

La rémunération hebdomadaire moyenne est passée de 768 $ en 2017 à quelque 790 $ en 2018. Au Québec, cette rémunération atteint quelque 903 $ en 2018.

En 2016, le revenu disponible par habitant à 25 758 $ dans la MRC d’Arthabaska et à 24 841 $ dans la MRC de L’Érable.