Procès Therrien : ce qu’on peut maintenant révéler

Au procès de Paul-Émile Therrien à Victoriaville, le juge Serge Francoeur de la Cour supérieure du Québec, après avoir ordonné la séquestration du jury, a levé l’interdiction de publication sur les échanges survenus hors jury au cours du procès.

Ainsi, on peut maintenant faire savoir que le juge a rejeté deux témoignages que le ministère public voulait présenter, dont celui d’un homme maintenant décédé, mais qui avait enregistré une déclaration vidéo et signé une déclaration écrite avant de mourir.

Me Michel Verville de la poursuite et le sergent François Beaudoin, enquêteur au dossier
(Photo www.lanouvelle.net)

L’admission en preuve de ces témoignages aurait pu, selon le magistrat, causer un préjudice et mettre en péril l’équité du procès.

Par ailleurs, une jurée a fait savoir, en cours de route, que sa marraine apparaissait sur certaines photos déposées. Après avoir été questionnée, seule, en présence des avocats, les parties se sont dites satisfaites et elle a pu continuer à siéger.

Un autre juré a aussi adressé une question, faisant savoir qu’il avait joué quelques parties de hockey il y a plusieurs années avec l’ex-enquêteur de la Sûreté du Québec, Claude Lacasse, qui assiste l’avocat de la défense, Me Ronald Robichaud.

Le juré a lui aussi été questionné. Les parties étant satisfaites de ses réponses et convaincues de son impartialité, l’homme a pu continuer son travail dans le jury.

Il a également été question hors jury d’une vidéo, celle où l’une des plaignantes, la fille adoptive de l’accusé apparaît dans une émission télévisée appelée Plein Emploi et qui traitait de l’entreprise d’insertion Prise de Victoriaville.

Le juge Francoeur, après analyse, a permis la présentation de la vidéo en preuve.

Me Ronald Robichaud, l’avocat de Paul-Émile Therrien
(Photo www.lanouvelle.net)

Le procès, rappelons-le, a permis l’audition, au total, de sept témoins, des témoignages qui se sont échelonnés sur 9 jours d’audience, la 10e journée ayant été consacrée aux plaidoiries de chacune des parties.

Parmi les témoins entendus figurent les plaignantes et l’accusé.

Ce matin (mercredi), le juge a instruit une dernière fois les 11 jurés (7 femmes et 4 hommes) avec ses directives finales.

Les jurés délibéreront jusqu’à l’obtention d’un verdict unanime pour chacun des 10 chefs d’accusation qui vont d’agression sexuelle à inceste, en passant par contacts sexuels, incitation à des contacts, grossière indécence et menaces de mort.

Les faits reprochés à Paul-Émile Therrien se seraient déroulés entre 1984 et 1999 principalement dans la résidence familiale du rang 4 Est à Warwick.