La CSBF propose 11 classes de maternelle 4 ans

Afin de répondre à la volonté du gouvernement du Québec d’offrir des classes de maternelle pour les tout-petits âgés de 4 ans, la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) prévoit en ouvrir huit nouvelles dès la rentrée 2019. Les inscriptions débuteront le 18 mars.

La Commission scolaire des Bois-Francs n’est pas tout à fait en terre inconnue avec cette tranche d’âge. Déjà, trois de ses établissements proposent la maternelle 4 ans : La Ribambelle Wilfrid-Labbé à Victoriaville, l’école Notre-Dame de Saint-Norbert-d’Arthabaska et l’école Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à Ham-Nord. À celles-là, s’ajouteront les écoles Cœur-Immaculé de Saint-Valère, Sacré-Cœur de Princeville, Notre-Dame-de-l’Assomption de Daveluyville, Sainte-Thérèse de Val-Alain, Saint-Cœur-de-Marie de Tingwick, La Sapinière de Sainte-Clotilde-de-Horton et le Centre d’éducation préscolaire La Samare à Plessisville. La Ribambelle ouvrira quant à elle une deuxième classe, portant à onze le total de groupes de maternelle 4 ans à la CSBF. Quelque 154 enfants pourraient en bénéficier. Ceux résidant sur le territoire desservi par ces écoles pourront y être inscrits dès lundi.

Cette présélection n’a rien de fortuit, précise Jasmine Rochette, directrice des services éducatifs à la CSBF. L’analyse de l’Indice du milieu socio-économique (IMSE) et la disponibilité des locaux dans les écoles admissibles ont mené, entre autres, à pressentir certaines écoles. «Ce sera le choix des parents. À la lumière des inscriptions, nous verrons si nous sommes en mesure d’ouvrir les classes ou non», commente la directrice. Pour la création effective d’une classe, qui comptera 15 élèves tout au plus, on exige six inscriptions minimum.

L’enseignant recevra à mi-temps le soutien d’une ressource (12,5 heures par semaine) pour s’acquitter de ses tâches quotidiennes. Ainsi, un éducateur ou une personne spécialisée dans le domaine du développement des enfants d’âge préscolaire fera partie du tableau. «On réfléchit à un plan de formation et d’accompagnement pour les enseignants qui évolueront dans ces nouvelles classes et celles déjà existantes», assure Mme Rochette.

Un complément

Ce tournant revêt une importance particulière pour le conseil des commissaires. Paulette Simard Rancourt, présidente, note que l’éducation aux tout-petits demeure au cœur de leurs préoccupations, d’où l’implantation graduelle, depuis quelques années, de cohortes de 4 ans à temps plein dans la région. «En même temps, nous ne voulons pas nous inscrire dans un débat ou en opposition avec les centres de la petite enfance, à savoir ce qui est le mieux. L’objectif est tout simplement de, selon nos possibilités et dans le respect des orientations ministérielles, répondre aux besoins des familles qui en feront la demande», relativise Mme Simard Rancourt. Ainsi, si cette offre reçoit un accueil favorable de la part des citoyens et aide des enfants à «démarrer dans le monde scolaire avec une plus grande assurance» grâce à un accès à des services éducatifs, cela confirmera que l’entreprise s’avérait justifiée. Actuellement, 25% des enfants de 4 ans ne fréquentent pas de service de garde accrédité. «C’est pour eux que la maternelle 4 ans est mise en place, pour travailler en complémentarité avec les organisations déjà existantes», souligne Mme Rochette. D’ailleurs, les directions d’écoles et les CPE de la région collaborent afin de faciliter la circulation des informations en vue de la période d’inscription.

Inscriptions

Les parents des élèves admissibles doivent se présenter à l’école la plus proche de leur domicile, entre le 18 mars et le 12 avril, pour procéder à leur inscription. À Victoriaville, les intéressés n’ont qu’à se rendre au Centre administratif de la CSBF, situé au 40, boulevard des Bois-Francs Nord. Acte de naissance grand format en main, ils devront compléter quelques documents.

Le directeur général de la CSBF, Julien Lavallée, confirme que pour 2019, il s’agit de huit ajouts, mais que l’offre s’étendra bientôt à l’ensemble du territoire, de façon progressive. L’expérience de cette première cohorte ciblée favorisera un accompagnement adapté, permettra d’appréhender les besoins et, du coup, les ressources nécessaires.