Le «road trip» de William Bourassa présenté dans un film documentaire

Le Plessisvillois William Bourassa, devenu paraplégique à la suite d’un accident de vélo de montagne en 2015, a réalisé un vieux rêve l’été dernier en se payant un «road trip» dans l’Ouest canadien.

Le périple du jeune trentenaire a fait l’objet d’un film documentaire qui sera présenté en première le samedi 30 mars à compter de 14 h au Théâtre Outremont à Montréal dans le cadre du Festival du film du vélo de montagne du Québec.

«C’était un rêve pour moi que de traverser le Canada et de me rendre en Colombie-Britannique pour aller dans le paradis du vélo de montagne», raconte William.

Ce n’est certainement pas sa condition qui allait l’en empêcher. «J’étais prêt à tout pour me faire plaisir, même en chaise roulante. On s’est acheté un vieux VR, on a fait une levée de fonds pour nous aider à payer l’essence et on y est allé», d’indiquer celui qui était accompagné de sa copine, Andréanne (et de ses parents qui ont fait l’allée jusqu’à Vancouver avant de revenir en avion), de deux de ses amis, Sébastien Vachon et Jean-François Lisée, ainsi que du producteur du film, Vincent Girard, de la compagnie Ephek.

Durant ses deux semaines de tournage, celui-ci en a profité pour capter à l’aide, d’un drone, des images époustouflantes de William faisant du vélo de montagne dans trois des plus beaux sites reconnus, notamment à Whistler, Bike Ranch et Kicking Horses. Celui-ci croit avoir réalisé un film qui redéfinit clairement nos préjugés sur le handicap.

«Je sais ce que Vincent a comme matériel, mais je n’ai rien vu du film mis à part le démo qui m’a épaté. J’ai hâte de voir le produit final», souligne William qui s’est aussi blessé durant le voyage en se brisant la cheville en vélo.

«J’espère que ce documentaire, et c’est là le but, saura motiver non seulement les gens qui vivent un handicap, mais tous les autres aussi. C’est pour dire que dans la vie, ça vaut la peine de faire des efforts», de laisser entendre celui qui est originaire de Victoriaville.

Pour ce qui est de la suite des choses, William ne sait pas encore ce qui va arriver avec le film, mais il aimerait bien sûr l’offrir au centre de réadaptation qu’il avait fréquenté à Montréal.