Inovem inaugure son laboratoire des technologies de réalité mixte

Inovem, le  Centre d’innovation en ébénisterie et meuble affilié au Cégep de Victoriaville,  a inauguré en fin de journée, mardi, son tout nouveau laboratoire des technologies de réalité mixte à la fine pointe de la technologie numérique.

«Quand on a décidé de faire le laboratoire, on l’a créé nous-mêmes  virtuellement. On ne voulait pas être le cordonnier mal chaussé. On a travaillé avec la réalité virtuelle pour le développer», a expliqué Yves Dessureault, directeur d’Inovem.

Yves Dessureault, directeur d’Inovem (Photo www.lanouvelle.net)

L’accouchement d’un tel projet représente un an de travail. «Il a fallu six mois pour l’équiper, puis six autres mois pour effectuer des expérimentations, des tests de technologies. Nous avons rencontré des centres d’expertise, a précisé M. Dessureault. Et nous avons beaucoup parlé aux entreprises pour orienter les premiers projets. Ce qu’on retrouve ici,  c’est ce que voulaient les entreprises pour le moment.»

Le nouveau laboratoire s’adresse d’abord à l’industrie du meuble, mais il peut s’ouvrir à d’autres horizons. «S’il y a des entreprises régionales intéressées à démystifier des technologies, nous pouvons les aider», a fait savoir le directeur d’Inovem.

Le laboratoire regroupe un ensemble de technologies, celle des réalités virtuelles permettant la création d’applications immersives ou encore la technologie de photogrammétrie. «Celle-ci permet de reconstruire numériquement des objets à partir d’une série de photos», a fait savoir Yves Dessureault.

Il est aussi question de la technologie de la réalité augmentée et de sa capacité à faire apparaître des objets et celle de la numérisation d’espace.

Et puis, il y a aussi la photographie 360 degrés.

Tout cela vise à élever l’expérience client dans la mise en marché du meuble québécois, à favoriser une commercialisation à valeur ajoutée d’un produit sans passer obligatoirement par l’interaction physique avec un objet.

«Que ce soit pour la vente en ligne, pour l’élimination des prototypes, pour des salons de montre virtuels, pour, en fin de compte, un ensemble de technologies pour les entreprises d’aujourd’hui, sachez que le meilleur labo au Québec pour travailler se trouve à Victoriaville», a-t-il conclu.

Le labo a un nom

Le nouveau laboratoire a nécessité un investissement de 180 000 $. (Photo www.lanouvelle.net)

Ce nouveau labo a rapidement trouvé un nom : le laboratoire Desjardins des technologies de réalité mixte.

Desjardins, par le biais de son Fonds de 100 M $ créé en 2016, a consenti 150 000 $ sur un projet totalisant 180 000 $. «Participer à un si beau projet d’innovation était naturel pour Desjardins. Ce laboratoire aidera véritablement les entreprises à se positionner. Il les épaulera dans leur mise en marché. Je suis impressionné par ce que vous réussissez à faire», a témoigné Alain Huot, directeur général de Desjardins Entreprises pour le Centre-du-Québec.

Pour sa part, Christian Héon, directeur général par intérim du Cégep de Victoriaville, a souligné qu’en matière de recherche, le Cégep tirait fort bien son épingle du jeu. «On est un petit cégep à l’échelle provinciale, mais un grand cégep en termes de recherche. Nous sommes le seul à avoir trois centres collégiaux de transfert de technologies qui font de la recherche. Le Cégep de Victo est très innovant, à l’avant-garde, tourné vers l’avenir et dans un développement durable», a-t-il fait valoir.

Le Cégep de Victo est un grand cégep en matière de recherche, a souligné son directeur général par intérim, Christian Héon. (Photo ww.lanouvelle.net)

Pour le président du conseil d’administration d’Inovem,  Jacques Thibodeau, un univers plein de potentiel, mais aussi d’incertitudes, s’offre à l’aube d’une nouvelle évolution industrielle par le numérique. «Dans ce contexte, nos PME (petites et moyennes entreprises) doivent pouvoir compter sur des centres d’expertise comme Inovem qui peuvent mobiliser des chercheurs, des experts, des professeurs et des étudiants  pour inventer l’industrie de demain», a-t-il exprimé, tout en ajoutant avoir pu, comme président, «suivre l’évolution du centre et constater l’engagement, la vision et l’expertise des ressources qui y travaillent». «Inovem, 35 ans d’innovation au service de l’industrie», a-t-il conclu.