Départ canon pour le premier JPL Victo Jazz

Si Jean-Pierre Lambert, la source d’inspiration de ce premier festival JPL Victo Jazz , a vu la soirée d’ouverture jeudi soir du haut de son nuage, il devait être bien ému et fier de voir que le nouvel événement, qui porte ses initiales, a connu un départ canon.

La soirée d’ouverture, «Souvenirs d’un cinéma» (clin d’œil au défunt Cinéma Laurier), a été un réel succès, remplissant la salle des Frères-Lemaire du Carré 150 de Victoriaville. Lancée tout en émotions, alors que la sœur de Jean-Pierre, Isabelle, accompagnée au piano (le piano de Jean-Pierre qui porte d’ailleurs sa signature et qui a été acquis par le Carré 150) de sa fille Valérie et en présence des deux filles de Jean-Pierre, Jessica et Sabrina, a eu de la difficulté à commencer sa première chanson, tellement la soirée faisait ressurgir des sentiments.

Par la suite, le band fondé par Jean-Pierre, Sortie 210, a pris la relève et est demeuré sur scène toute la soirée, accompagnant les chanteurs et danseurs qui ont voulu être partie prenante de ce premier festival élaboré en l’honneur du musicien victoriavillois décédé le 22 janvier 2017.

Cette soirée était animée par son ami de longue date, Pierre Verville et porte-parole de l’événement. Ce dernier, avant d’entrer en scène, rappelait plusieurs bons moments passés en sa compagnie. «Très touchant pour moi. On s’est connus dans une chorale à Arthabaska où il était batteur. Et à 16 ans, c’était déjà mon musicien…», se souvient-il rappelant que Jean-Pierre a influencé plusieurs carrières. «Il a fait en sorte que bien des musiciens gagnent leur vie avec la musique parce qu’il les a poussés. Il nous forçait à nous dépasser. On fait ça pour lui ce festival, ça c’est clair. Et ceux qui ont travaillé à la programmation ont réussi à faire quelque chose à son image», apprécie l’animateur.

Il a rappelé que Jean-Pierre était un homme exigeant, mais inspirant, un homme-orchestre qui multipliait les engagements, un enseignant formidable, un arrangeur exceptionnel, bref un passionné de musique.

Par la suite, Pierre Verville a lancé la série de pièces tirées de musiques de film en interprétant la chanson «Smile», accompagné d’un Charlie Chaplin incarné par Daniel Moreau.

Sont ensuite passés sur la scène des amis de Jean-Pierre, dont Sylvie Ouellette, Gilbert Bélanger (avec qui il a élaboré l’hommage à Charles Aznavour) et la directrice générale et artistique du Carré 150, Roxanne Genest. Celle-ci faisait un retour sur scène, après neuf ans d’absence pour l’occasion. «C’est Jean-Pierre qui m’a fait sortir de mon silence», a-t-elle dit. En groupe pour commencer puis toute seule vers la fin, Roxanne a interprété «I will wait for you», chanson tirée du film «Les Parapluies de Cherbroug», qu’elle a dédiée à celui qu’elle considère comme son mentor et qui était dans la salle, Guy Aubert.

Jean-François Lépine, celui qu’on a l’habitude de voir derrière le bar du Carré 150, est monté sur scène et on a pu apprécier son talent de chanteur et son aisance sur scène alors qu’il a interprété un air tiré du «Roi Lion», un autre de «La Belle et la Bête» avec Sylvie Ouellette et du «Livre de la Jungle». Le président du conseil d’administration de Sortie 210, Éric Mercier, a également participé à la soirée avec quelques chansons, tout comme le trompettiste professionnel originaire de Victoriaville, Jocelyn Couture, qui a poussé quelques notes à deux occasions.

Le spectacle d’ouverture s’est conclu avec l’interprétation de Skyfall (James Bond), de Valérie Lambert-Fréchette, accompagnée des autres chanteurs de la soirée.

Quant à la soirée, elle s’est terminée, comme elle avait commencé, dans le lounge Laurier où Julie Leblanc, accompagnée au piano de Jean-François Groulx et avec Pierre Verville (après le spectacle) qui a présenté quelques chansons avec des imitations.

La programmation se poursuit vendredi et samedi.