Une chance en or pour Marc-Antoine Brouillette

Il y a moins d’un an, Marc-Antoine Brouillette évoluait dans le junior AAA et il n’avait jamais été repêché dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Aujourd’hui, ce choix de 14e tour des Tigres de Victoriaville en 2018 rejoint le Drakkar de Baie-Comeau, une équipe qui a une chance légitime de remporter la coupe du Président. 

«C’est quelque chose d’assez gros quand on prend le temps de s’arrêter pour penser à ça. Je ne le réalise pas vraiment encore en fait. C’est l’une des meilleures ligues de hockey junior au pays et là je me retrouve dans une équipe qui espère gagner la coupe. Je ne m’attendais pas à vivre quelque chose comme ça. Je jouais dans le junior AAA l’an dernier puis j’ai reçu un appel en juin dernier (de la part des Tigres) et maintenant je me retrouve dans une formation qui a une chance de gagner la coupe du Président. C’est vraiment solide», a fait valoir la recrue de 19 ans.

Il n’en demeure pas moins que malgré cette perspective enchanteresse, Brouillette a vécu un choc lorsqu’il a appris que les Tigres l’échangeaient au Drakkar. «Je ne m’en attendais pas du tout quand je me suis fait annoncer ça. Par contre, c’est quelque chose qui fait partie du hockey, donc il faut l’accepter.»

L’attaquant natif de Montréal se montre d’ailleurs très reconnaissant envers l’organisation victoriavilloise, elle qui a bien voulu lui donner sa première chance dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). «Ça me fait quelque chose de quitter Victoriaville. L’équipe m’a accueilli à bras ouverts tout en me permettant de me développer en tant que joueur. Je suis vraiment reconnaissant envers l’organisation. Les Tigres m’ont donné ma chance, mais maintenant, ils me permettent d’aller dans une grosse équipe.»

En 20 parties avec les Tigres, Brouillette a obtenu cinq buts et quatre passes. Il espère donc amener une touche offensive supplémentaire au sein de la talentueuse attaque du Drakkar ainsi qu’un petit côté dérangeant pour les adversaires. «Ma nouvelle équipe sait que je suis un gars offensif. Elle a aussi remarqué que je suis capable d’être physique et de déranger sur une patinoire afin de jouer dans la tête de l’autre équipe. C’est ce que j’espère amener au Drakkar», a souligné l’ancien des Cobras de Terrebonne.

Loin de la maison pour la première fois

Cette aventure sur la Côte-Nord ne sera pas sans son lot de défis pour le Montréalais d’origine. À Victoriaville, il était à peine à un peu plus de deux heures du domicile familial. Il se retrouvera maintenant à plus de huit heures de route, ce qui n’est pas sans soulever quelques inquiétudes pour le principal intéressé. «C’est certain que c’est quelque chose qui m’inquiète un peu. Je dois également tout recommencer en m’habituant à une nouvelle ville ou encore une nouvelle famille de pension. En même temps je vais m’adapter et je suis convaincu à 100% que ça va en valoir la peine.»