Opération Palastre : quatre accusés recouvrent leur liberté

Au palais de justice de Victoriaville, quatre des neuf individus qui ont comparu une première fois, jeudi, en lien avec l’opération Palastre de la Sûreté du Québec, ont pu recouvrer leur liberté en fin de journée, lundi.

Il s’agit des deux Princevillois, Renaud Vaudreuil et Guillaume Hébert, et des Victoriavillois Richard Dufort et Dominic Vigneault.

Ils ont ainsi pu être libérés moyennant un engagement avec dépôt de 1000 $ et en s’engageant au respect de plusieurs conditions, édictées par la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Cynthia Cardinal, dont l’interdiction de communiquer entre eux et avec les autres accusés.

Ils doivent, par ailleurs, observer un couvre-feu entre 21 h et 7 h sauf pour le travail et une urgence médicale.

En plus de se voir interdire la possession d’armes, les accusés ne pourront posséder un téléphone cellulaire ou tout autre moyen de communication.

Une exception pour Richard Dufort à des fins de travail, mais il devra, une fois par mois, fournir le relevé de son cellulaire à un enquêteur de la SQ.

«Tout manquement est susceptible de vous mener à l’incarcération jusqu’à la fin des procédures. Et soyez assurés que ça peut être long», a fait remarquer le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec.

Par ailleurs, le Drummondvillois Jonathan Barrette, a fait savoir au magistrat qu’il renonçait à la tenue de son enquête sur remise en liberté, ce qui signifie qu’il demeurera détenu pour toute la durée des procédures judiciaires.

Les dossiers de ces cinq accusés ont tous été remis au 15 février.

Quant aux Victoriavillois, Éric Lacombe, Yannick Lamontagne, William Trépanier Provencher et Stéphane Bolduc, ils demeurent détenus pour le moment, du moins. Leur enquête sur remise en liberté se tiendra la semaine prochaine.

Deux jours d’audience ont été prévus, mardi et mercredi 18 et 19 décembre. Le Tribunal, après avoir entendu les parties, devra trancher et décider s’il remet ou non les accusés en liberté durant le processus judiciaire.

Dans cette affaire, les neuf individus font face chacun à trois chefs d’accusation d’avoir fait le trafic d’une substance, de possession de méthamphétamine en vue de trafic et de possession de cocaïne à des fins de trafic. Des crimes qui auraient été commis entre le 27 juillet et le 4 décembre 2018 à Victoriaville et à Drummondville.

Le Drummondvillois Jonathan Barrette, pour sa part, fait face à quatre autres chefs d’accusation de trafic de stupéfiants, des gestes qui seraient survenus les 7 et 14 septembre 2018 à Saint-Tite, de même qu’à Drummondville le 21 septembre et le 6 novembre.

Le Victoriavillois Dominic Vigneault doit, lui aussi, répondre de deux autres chefs d’accusation de trafic d’une substance pour des faits qui seraient survenus à Victoriaville le 25 septembre et le 5 octobre.

L’opération Palastre

L’opération Palastre, à laquelle ont participé quelque 80 policiers, a mené à des perquisitions dans neuf lieux et dans deux véhicules.

Les policiers ont saisi, jeudi, quelque 700g  de cannabis en vrac, du haschich, environ 550 comprimés de méthamphétamine, de la cocaïne, de même que des champignons magiques (psilocybine).

Ils ont également mis la main sur plus de 12 800 $, sur un poing américain et une arme à impulsion électrique. Deux véhicules ont aussi été saisis à titre de biens infractionnels.

Divers autres articles servant au trafic de stupéfiants ont fait l’objet d’une saisie par les policiers.

L’opération visant le démantèlement d’un réseau de trafiquants. Les individus arrêtés formaient, selon la SQ,  le niveau hiérarchique supérieur d’une organisation criminelle qui contrôlait la vente de cocaïne et de méthamphétamine dans la région.

En cours d’enquête, les policiers, avant jeudi, avaient déjà saisi plus de 42 000 comprimés de méthamphétamine, plus de 600 g de cocaïne, ainsi qu’une somme de 32 000 $.

L’intervention policière a regroupé des policiers de la Division des enquêtes et de la coordination sur le crime organisé de l’Estrie, Montérégie et Mauricie, de la Division des enquêtes  sur les crimes majeurs, de la Division des enquêtes MRC Estrie/Centre-du-Québec, des MRC d’Arthabaska, de L’Érable, de Drummond et de l’équipe cynophile.