Il chemine le projet de restauration du réservoir Beaudet

«On en est rendu à l’étape où l’on veut notre certification d’autorisation du ministère de l’Environnement pour le dragage du lac», a confié le maire de Victoriaville, André Bellavance, au sujet de l’important projet de restauration du réservoir Beaudet évalué à quelque 40 millions de dollars.

Mais ce n’est pas demain la veille que la Ville obtiendra cette autorisation. C’est que le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a encore des questions à poser à Victoriaville dans le cadre de l’étude d’impact.

C’est pourquoi, en séance extraordinaire, lundi, les élus ont dû modifier le contrat accordé à la firme SNC-Lavalin pour une deuxième série de questions et ainsi autoriser une dépense d’un peu plus de 23 000 $.

«C’est normal pour un projet de cette envergure que d’autres questions nous soient posées. On a encore des réponses à leur donner, d’où la modification apportée», a expliqué le maire Bellavance.

Le conseil municipal a résolu aussi d’adresser sa demande d’obtention d’un certificat d’autorisation au ministère de l’Environnement en vue de l’exécution des travaux de dragage.

Financement : rencontres en vue

En campagne électorale, le député de la Coalition avenir Québec (CAQ) Eric Lefebvre y était allé d’une promesse ferme, avec l’appui de son chef François Legault : un gouvernement caquiste allait accorder un soutien financier important au projet de restauration du réservoir Beaudet.

En campagne électorale, auprès du maire André Bellavance, le député Eric Lefebvre s’était engagé fermement en faveur du projet. (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

«Le dossier du financement avance, mais le chèque n’est pas dans la malle», a fait remarquer le maire de Victoriaville.

André Bellavance  se réjouit du fait qu’il peut toujours compter sur un sous-ministre adjoint du ministère des Affaires municipales que lui avait assigné l’ancien ministre Martin Coiteux.

«Avec la venue du nouveau gouvernement, l’homme est toujours en poste. Nous continuons donc de travailler étroitement avec lui. Il connaît bien notre dossier. On n’a donc pas à recommencer à zéro»,  a fait valoir le maire.

En quête de financement, André Bellavance a sollicité une rencontre, non seulement avec la ministre des Affaires municipales du Québec (Andrée Laforest), mais aussi avec le ministre fédéral de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, le député de Saint-Maurice-Champlain, qui a son bureau non loin d’ici, de l’autre côté du fleuve, a-t-on observé. «Je lui ai écrit, mais je lui ai aussi brièvement parlé à Ottawa pour lui faire savoir que je voulais le rencontrer sur ce dossier. Je tiens à le sensibiliser parce que le programme d’aide financière peut provenir du fédéral», a précisé le maire Bellavance. «Ça va se faire», a-t-il dit, mais aucune date pour ces rencontres n’a encore été déterminée.

Bref, c’est un projet de longue haleine. «Le processus avance bien, mais c’est complexe et  plusieurs étapes doivent être franchies», a indiqué le directeur général de la Ville de Victoriaville, François Pépin.

Déjà des travaux en amont ont été entrepris. «Des rencontres ont été tenues avec les agriculteurs et les propriétaires forestiers pour diminuer l’apport des sédiments qui proviennent de la rivière pour se jeter dans le réservoir. On a fait nos devoirs là-dessus et nous allons continuer en ce sens», a rappelé le maire de Victo qui souhaite pouvoir entreprendre le dragage le plus tôt possible.

Il en a été question du projet en séance extraordinaire, lundi, en fin de journée. (Photo www.lanouvelle.net)

«Voilà une des premières choses que nous ferons, a-t-il dit. Mais le dragage n’arrêtera jamais, à moins qu’on découvre une autre façon de faire pour stopper les sédiments. Régulièrement, il faudra draguer.»

Des travaux majeurs consisteront aussi en l’aménagement, dans le réservoir, d’un bassin de décantation dans lequel reposera l’eau pendant un certain temps permettant aux matières de se déposer avant d’aller à l’usine de traitement. «Ce sera moins contraignant pour l’usine», a souligné André Bellavance.

Le projet prévoit également l’ajout de deux prises d’eau additionnelles, ce qui procurera à la Ville une plus grande marge de manœuvre. «Ce sont de bonnes améliorations pour la pérennité de notre réservoir d’eau potable. C’est incontournable, et je pense que les gens, dans le futur, seront contents qu’on l’ait fait», a conclu le maire.