Défi mondial des moins de 17 ans : une expérience enrichissante pour Louis Robitaille

Entraîneur-chef de la formation Canada Rouges, Louis Robitaille a vécu une expérience enrichissante au sein du programme canadien. Il a mené sa troupe au pied du podium à la suite d’une défaite de 4 à 3 en tirs de barrage contre la Suède pour le match de la médaille de bronze.

«Ça a été un honneur, au même titre que les joueurs, de diriger une formation canadienne. C’est quelque chose de gros d’avoir la chance de le faire comme entraîneur-chef. Ça a été une superbe expérience et j’ai été bien épaulé. Nous avons eu un bon tournoi même si nous avons fait face à beaucoup d’adversité. Notre groupe a grandi comme équipe et comme famille à travers le tournoi», a soulevé le pilote des Tigres de Victoriaville.

Tout au long de la compétition, les Rouges ont démontré beaucoup de caractère. Ils ont notamment remporté trois parties consécutives en prolongation tout en n’étant pas épargnés par les blessures. Ils ont notamment perdu les services des talentueux Patrick Guay et Logan Morrisson avant même le début du tournoi. Ils ont ensuite vu Payton Mount, premier ailier droit de l’équipe, tomber au combat au cours de la compétition. «Nous nous retrouvions amochés. Ça a donné la chance à des joueurs de profondeur d’avoir plus de temps de glace. Nous y sommes allés par mérite. Ça a été une saine compétition à l’interne. Nous avons basé notre tournoi sur l’éthique de travail et l’identité, soit les valeurs que nous préconisions au sein de notre équipe. […] Ça a donné des résultats très positifs. Nous avons démontré énormément de caractère et nous sommes toujours revenus de l’arrière. Nous avons représenté le Canada de brillante façon, selon moi, grâce à notre acharnement.»

Fait étonnant, les Rouges ont été la seule formation du Défi mondial des moins de 17 ans à ne pas gagner une seule partie en temps réglementaire. Leurs trois gains sont survenus en prolongation.

Meilleure formation canadienne du tournoi

Avec cette 4e place, Robitaille pourra se vanter que son équipe a obtenu le meilleur résultat canadien de la compétition. Les Noirs ont en effet terminé 5es tandis que les Blancs, formation au sein de laquelle le Plessisvillois Mavrik Bourque évoluait, ont pris le 6e rang. «C’est un petit velours, c’est certain. Nous voulions démontrer que nous étions la meilleure équipe canadienne. Les gars se comparent et il y a de la fierté dans tout ça. Je pense que dans l’ensemble, les trois formations ont fait face à des équipes qui ont donné une opposition très relevée. Il y avait une belle parité dans le tournoi. Ce qui me rend le plus fier toutefois, c’est que les dirigeants nous disaient que nous étions une équipe qui travaillait extrêmement fort sans abandonner, chose qu’ils voulaient voir», a-t-il dit. Ce sont finalement les Russes qui ont remporté les grands honneurs. Ils ont défait la Finlande en finale.

Un œil sur les performances des Tigres

Même s’il s’est absenté de Victoriaville pendant deux semaines complètes, Robitaille a suivi les activités de ses protégés des Tigres. Ça lui a coûté quelques précieuses heures de sommeil, mais il a pu observer ce que les Félins ont fait en son absence. «Je me suis couché très tard par moment. J’ai parlé avec les gars tous les jours. J’ai notamment été très heureux de voir comment Fabio Iacobo a réussi à obtenir trois points dans la première fin de semaine. Si ça n’avait pas été de lui, je ne sais pas si nous aurions été les chercher. Ce que j’ai aussi aimé, c’est qu’après une première semaine couci-couça, nous avons rebondi face à une équipe jeune (Saint John). Nous avons été les agresseurs. L’offensive a éclos. Contre Drummondville, nous n’avons pas eu beaucoup de lancers, mais ça en était de qualité. Nous avons été patients sans la rondelle. Carl et Maxime ont bien travaillé derrière le banc.»

Robitaille a également souligné la chimie intéressante qui s’est concrétisée entre Conor Frenette, Mathieu Sévigny et Simon Lafrance ainsi que la qualité du jeu de ses Européens.