Laurent Luneau, créateur de l’année au Centre-du-Québec

C’est l’artiste chestervillois Laurent Luneau qui a soutiré le prix du Conseil des Arts et Lettres du Québec (CALQ) pour le créateur de l’année au Centre-du-Québec, remis jeudi soir lors du GalArt, tenu à Drummondville.

Vendredi matin, le grand gagnant était tout de même de retour à la réalité, bien occupé à travailler à l’extérieur de chez lui pour préparer son grand jardin pour l’hiver. Il a quand même pris le temps pour expliquer qu’il était très heureux de l’honneur reçu à cet événement annuel de reconnaissance du milieu centricois, organisé par Culture Centre-du-Québec. «J’ai été très surpris et heureux», a-t-il mentionné d’entrée de jeu.

Pour l’artiste, il s’agit d’un troisième prix remporté lors de ce gala annuel, mais le premier pour ce qui est du «créateur de l’année». Le comité de sélection a choisi d’honorer M. Luneau (qui était en lice tout comme l’auteur Mathieu Fortin et la vitrailliste Marylène Ménard) pour son travail qui présente une «riche réflexion sur le monde, exprimée dans une forme mouvante aux multiples possibilités de lecture».

«Une œuvre d’art, c’est un mystère et pour trouver son sens il faut des regardeurs. Hier (jeudi), j’ai remercié le jury d’avoir regardé mon travail», a-t-il ajouté. Il a fait de même pour le CALQ «qui n’oublie pas les régions» et Culture Centre-du-Québec qui organise le GalArt.

Et lorsqu’on lui demande pourquoi il croit avoir reçu ce prix, il constate simplement que c’est probablement parce qu’il a eu une grosse année. En effet, on a pu voir son exposition «Quatre paysages», à deux reprises, au Centre des arts de Shawinigan pour commencer, puis à l’Atoll de Victoriaville en septembre. À cela s’ajoute l’œuvre identitaire permanente, «Être ici à Chesterville», qu’il a réalisée dans sa municipalité récemment. «Et j’en ai une autre en vue», ajoute-t-il.

En effet, il entrera en atelier afin de préparer sa prochaine exposition, prévue pour mars prochain du côté de l’Espace Hortense de Saint-Camille. Il annonce aussi qu’elle sera composée de peintures. Oui, il a choisi de délaisser un peu l’installation pour se remettre à l’acrylique (grand format) qu’il avait abandonné depuis quelques années.

Pour ce qui est du thème qu’il abordera avec cette exposition, il annonce qu’il s’inspirera du conflit entre géométrie et gestuel. «Le mathématicien est toujours là, mais j’ai une âme sensible quand même», ajoute-t-il. C’est ce qu’il fera ressortir dans ses peintures.

C’est donc avec cette nouvelle reconnaissance (qui est assortie d’une bourse de 5000 $) qu’il se remet au travail, lui qui fréquente l’art depuis 1978 à temps partiel, et à temps plein depuis qu’il a pris sa retraite de l’enseignement des mathématiques.