Rupture des négociations locales au CIUSSS MCQ : les syndiqués de l’APTS remettent un prix citrouille à leur employeur

«Ça fait quatre ans qu’on nous presse le citron avec la réforme, les fusions et les compressions budgétaires. Personne ne nous écoute, ni le ministre pendant des années, ni les fonctionnaires, ni le CIUSSS MCQ. Et ce dernier refuse toujours de négocier les aspects locaux de notre convention. Nos gens sont excédés, ils veulent négocier, ils veulent qu’on les écoute enfin.»

C’est en ces termes que Sylvie Godin, représentante nationale de l’APTS en Mauricie-et-Centre-du-Québec, a commenté aujourd’hui le geste d’éclat des techniciens et des professionnels de son syndicat pour dénoncer le refus de négocier du CIUSSS MCQ. En ce jour d’Halloween, les syndiqués de l’APTS en ont effectivement profité pour remettre un prix citrouille à leur employeur afin de souligner son manque d’écoute et dévoiler la «mascarade» qu’il utilise.

(Photo gracieuseté)

«La direction du CIUSSS MCQ se retranche en effet derrière une pirouette légale pour justifier son refus de négocier. Tout comme le carrosse de Cendrillon, celui de la négociation s’est transformé en citrouille. Mais son raisonnement ne tient pas la route, d’expliquer Sylvie Godin. Rien dans la loi n’empêche les parties de continuer à négocier. L’échéance légale signale seulement le moment à partir duquel l’employeur peut demander la médiation. Et il y a place aux négociations tant que cette médiation n’est pas commencée.»

«Pour nous, c’est clair, l’argument de la date butoir n’est qu’un faux prétexte, une mascarade. La preuve, signale Sylvie Godin : plusieurs centres intégrés s’étaient engagés à tenir des séances de négociation après cette date. Et tout d’un coup, les voilà qui font marche arrière et reviennent sur leur engagement initial de négocier. La véritable motivation de l’employeur est ailleurs…»

«Se sont-ils concertés, ont-ils reçu une directive venue « d’en haut »? Voilà les vraies questions qu’il faudrait leur poser, de souligner Sylvie Godin. Si c’est le cas, poursuit-elle, ils ont adopté une approche centralisatrice et unilatérale qui va totalement à l’encontre du caractère local des présentes négociations et de l’attitude de collaboration souhaitée dans le réseau par la nouvelle ministre de la Santé et des Services sociaux.»

L’APTS réitère qu’il y a place à la négociation tant que la médiation n’est pas commencée. C’est pour cette raison qu’elle demande à l’employeur de reprendre les discussions. «Chaque jour où il s’y refuse est une autre journée de négociation perdue, de conclure Sylvie Godin. On est loin jusqu’à présent du « changement de ton » souhaité par la ministre McCann.»

(Photo gracieuseté)

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (l’APTS) regroupe et représente quelque 55 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population. Dans la région de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, l’APTS réunit 4200 membres.