Une deuxième vie pour une maison centenaire

Stéphane Leblanc et Nathalie Trottier réalisent un vieux rêve, celui d’ouvrir un café dans cette maison ancestrale qu’ils ont acquise il y a plus de 20 ans, un lieu rempli d’histoires et de souvenirs.

Il y a environ un mois, le Café Méridien a ouvert ses portes dans cette demeure centenaire du boulevard des Bois-Francs Sud dans l’ancienne Arthabaska, voisine du Complexe Sacré-Cœur.

Dans cette maison, le couple y a élevé ses quatre enfants en plus d’héberger une tante. «À l’achat de la maison il y a 20 ans, nous souhaitions ouvrir un café. Mais nous y avons élevé nos quatre enfants. Et entretemps, l’occasion s’est présentée de fonder le Café Méridien à l’intérieur du commerce BuroPro Citation. Nous étions comblés», mentionne Nathalie Trottier, native du secteur Arthabaska.

Stéphane Leblanc et Nathalie Trottier ont finalement réalisé leur rêve initial. (Photo www.lanouvelle.net)

Le commerce du boulevard Jutras Est attire, depuis 10 ans, une clientèle variée, dont un bon nombre d’étudiants, mais aussi des gens d’affaires qui viennent y travailler, ou encore des personnes seules s’adonnant à la lecture d’un bon livre ou d’un journal.

«L’établissement de 145 places sur deux étages fonctionne très bien depuis 10 ans. Nous sommes très contents de la progression. Nous enregistrons une croissance annuelle, ce qui fait qu’on arrivera à une pleine capacité. D’où l’idée d’offrir un deuxième site aux clients», souligne Stéphane Leblanc, un Warwickois d’origine.

Rêve devenu réalité

Les enfants parvenus à l’âge adulte et le décès, l’an dernier, de la tante, ont placé Stéphane et Nathalie devant deux choix : la vente de la maison ou la réalisation de leur rêve initial.

Ils ont opté pour la deuxième option. Ils ont donc déménagé il y a un an pour ensuite entreprendre les démarches de conversion de la maison en commerce. «Il y avait un besoin. On avait le goût d’offrir du bon café, de combler ce besoin dans un quartier qu’on connaît et qu’on habite depuis 20 ans», confie Nathalie Trottier.

Et leur projet cadrait bien avec la volonté de la Ville de Victoriaville de revitaliser le secteur Arthabaska. «J’ai assisté à des réunions à ce sujet il y a deux ans», se souvient Stéphane Leblanc.

«Il y avait une ouverture de la Ville. Nous avons rencontré des gens qui ont manifesté une grande ouverture, qui nous ont appuyés», renchérit Nathalie Trottier.

Les autorités les ont ainsi dirigés vers les bonnes ressources. «La Ville a facilité le changement de zonage. C’était redevenu résidentiel, même si à l’époque, la maison abritait un dépanneur», explique Stéphane Leblanc.

La Politique de l’accessibilité universelle a aussi donné un coup de main, contribuant notamment pour la réfection de la salle de bain.

Quand il a obtenu le feu vert, le couple a procédé à des investissements importants. «Nous tenions à conserver le cachet d’origine. De plus, nous avons procédé à l’ajout d’une terrasse d’une capacité de 35 places», précise M. Leblanc.

Le comptoir installé, sans le savoir, au même endroit que le comptoir de l’ancien dépanneur. (Photo www.lanouvelle.net)

Au cours des prochaines semaines, l’étage de la maison s’ouvrira à la clientèle avec davantage de pièces fermées, des coins salon et rencontres, permettant une plus grande intimité.

Au total, l’aménagement intérieur permettra d’accueillir une soixantaine de personnes qui bénéficieront du même concept, les cafés spécialisés, les repas santé, les sandwichs, salades, et les pâtisseries maison concoctées par une pâtissière.

Élément particulier aussi pour ce café de quartier, la présence d’un service au volant. «On tient à faire connaître ce service qui n’est pas coutume pour ce genre d’établissement», note Stéphane Leblanc.

Le Café Méridien du 869, boulevard des Bois-Francs Sud, connaît déjà, après un mois d’existence, une bonne affluence. «La réponse est bonne, c’est encourageant», dit Stéphane.

Les propriétaires se réjouissent des réactions que suscite leur établissement. «Bien des gens nous racontent leurs histoires, les achats qu’ils ont faits étant petits au dépanneur», souligne Nathalie Trottier.

Une notaire, qui pratique toujours sa profession, leur a aussi raconté avoir entamé sa carrière dans cette maison. D’autres personnes ont confié avoir déjà habité dans la partie louée du bâtiment.

Des descendants du propriétaire du premier dépanneur (M. Houde) leur ont même fourni une photographie de l’intérieur du dépanneur, photo qu’ils ont fait agrandir et que les clients peuvent découvrir.

Quand ils ont vu la photo la première fois, quelle surprise! Le comptoir et la caisse de l’ancien dépanneur se situent à l’endroit même où Stéphane et Nathalie ont installé leur comptoir.

Le couple, en ouvrant boutique dans l’ancienne Arthabaska, avoue qu’il ne s’attendait pas à autant d’histoires, de vécu et d’attachement envers cette maison, mais très heureux d’offrir à cette demeure une deuxième vie.