Noémie Paré prête à rivaliser avec les hommes

Lorsque Noémie Paré s’amènera sur les allées du tournoi de la Coupe Canada Sani Marc – Desjardins, elle sera l’une des très rares participantes à la compétition.

«C’est un défi assez différent comparativement aux tournois féminins dans lesquels je joue. C’est très plaisant de pouvoir jouer contre des hommes, surtout que les organisateurs me donnent une place qu’il aurait pu attribuer à un autre golfeur professionnel. C’est donc une belle chance qui s’offre à moi et je trouve ça très gratifiant», a partagé la Victoriavilloise.

Et parmi ses rivaux se retrouvera son frère aîné, le professionnel Jean-Michel Paré. En tant que petite sœur, elle ne dirait certainement pas non à venir titiller son grand frère, bien qu’elle lui souhaite évidemment tout ce qu’il y a de mieux pour ce tournoi local. «Il est professionnel désormais et moi je suis encore dans les rangs amateurs. Il a gagné le titre de meilleur amateur l’an dernier, donc c’est certain que j’aimerais faire comme lui. Je lui souhaite vraiment de jouer du mieux qu’il peut afin qu’il soit fier de lui, mais un bon jour, j’aimerais bien pouvoir le battre.»

Outre le fait de discrètement aspirer à devancer son frère, Noémie Paré espère simplement profiter au maximum de chaque seconde qu’elle passera sur le terrain de golf victoriavillois dans le cadre de la Coupe Canada. «Je veux simplement être dans le moment présent et de faire attention au processus. Je dois demeurer consciente que c’est un tournoi d’hommes et que les distances sont plus longues comparativement aux femmes. C’est un terrain plus long pour nous les femmes que pour les hommes. Je vais donc tenter de jouer du mieux que je peux en espérant être présente pour les quatre journées du tournoi.»

Pour une rare fois près de la maison

Joueuse universitaire à l’Université de Barry à Miami en Floride, Paré passe la majorité de son temps à jouer sur des terrains américains d’août à avril. Et lorsque la saison estivale s’amorce, elle se retrouve souvent aux quatre coins de l’Amérique du Nord. Cette chance de jouer à Victoriaville devant famille et amis n’est donc pas de refus. «Je l’ai vécu l’an passé et c’est vraiment spécial. Je n’avais jamais vécu quelque chose comme ça auparavant. Je ne fais que penser au nombre de personnes qui nous suivent à distance et qui nous encouragent sans qu’on ne le sache toutes les fois. On se sent spécial de vivre ça à la maison et d’avoir autant de personnes qui nous supportent», a exprimé la joueuse de 20 ans.

Une saison estivale bien remplie

Depuis le début de la saison 2018, Paré est une jeune femme très occupée avec tous les tournois auxquels elle prend part. «Après ma saison universitaire, j’ai commencé la saison du côté de la Porter Cup aux Chutes Niagara dans l’État de New York. J’ai par la suite joué au Championnat provincial du Québec pour ensuite faire les Championnats canadiens amateurs de golf à Vancouver. Mon été s’est bien amorcé, mais ça a été plus difficile aux Championnats canadiens malheureusement. Sinon, de manière générale, ça va bien. Je réussis à faire de bons pointages. Je ne suis pas déçue, mais j’espérais possiblement un peu mieux. Je vais donc travailler fort pour ma saison universitaire qui recommence à l’automne.»

Paré reprendra la route de la Floride pour s’aligner de nouveau avec l’Université Barry à Miami afin de poursuivre sa carrière universitaire avec l’équipe féminine dès le 27 août. Il lui reste deux autres saisons universitaires à disputer sous le chaud soleil floridien.