Québec veut reporter l’élection scolaire à 2020

Le projet de loi déposé par le ministre de l’Éducation de reporter à 2020 la tenue de la prochaine élection scolaire n’a pas surpris la présidente de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF), Paulette Simard-Rancourt. «Ce n’était certes pas l’idéal que de tenir l’élection scolaire à quelques semaines de l’élection provinciale d’octobre; cela aurait provoqué un méli-mélo pour la population et surchargé le bureau du Directeur général des élections», a-t-elle commenté.

L’élection scolaire devait avoir lieu en novembre 2018. Le ministre Sébastien Proulx a indiqué que le délai de deux ans permettrait d’étudier la possibilité d’implanter un nouveau mécanisme de votation à distance, par Internet, notamment.

Un aspect que Mme Simard-Rancourt trouve «fort intéressant» et qui, souligne-t-elle, fait écho à des demandes de la part de la Fédération des commissions scolaires du Québec.

Que le gouvernement du Québec veuille rendre le scrutin scolaire plus accessible et fasse en sorte qu’il ne s’organise pas la même année que ceux du provincial (2018), du fédéral (2019) et du municipal (2021) constitue aussi une orientation louable aux yeux de la présidente de la CSBF.

«Cela inscrirait les élections dans un cycle, plus facilitant pour la population. Tous les tenants de la démocratie doivent souhaiter qu’elle s’applique le mieux possible puisqu’il est question d’élire, pour chacun de ces paliers, des représentants de la population.»

Certes, Mme Simard-Rancourt aurait aussi applaudi la possibilité que les élections municipale et scolaire puissent se tenir simultanément, hypothèse qui avait aussi été évoquée pendant un certain temps au Québec. «Cela existe en Ontario et aux États-Unis. Pour l’heure, le projet a été abandonné.»

Les dernières élections scolaires générales ont eu lieu en novembre 2014, sept ans après les précédentes. Ce nouveau report ne témoigne-t-il pas de leur moindre importance? La présidente de la CSBF ne voit pas les choses sous cet angle, disant plutôt que de les tenir au cours d’une année sans autre scrutin dans le paysage électoral leur attribue, au contraire, une signification particulière. Elle demeure toutefois consciente que le palier de gouvernement scolaire est occasionnellement remis en question.

Le report du scrutin prolongera automatiquement de deux ans, le mandat de quatre ans de la présidente et des 13 commissaires de la CSBF. Même s’il y avait démission d’un ou d’une commissaire d’ici 2020, aucune élection partielle ne sera tenue. Si un poste devenait vacant avant le 1er novembre 2019, le conseil des commissaires pourrait procéder à la nomination d’une personne pour occuper le siège. Après le 1er novembre 2019, le siège restera inoccupé jusqu’au scrutin de 2020.

Paulette Simard-Rancourt occupe la présidence de la CSBF depuis 2007. Pour la première fois en 2014, la présidence devait être élue au suffrage universel; Mme Simard-Rancourt avait été élue sans opposition.