Elle a sauvé la vie d’un bambin de 7 ans

Un après-midi de la fête des Mères qu’elle ne pourra oublier. Sauver une vie,  et, en plus, celle d’un enfant quand on est une maman, ça ne s’oublie pas. C’est pourtant ce qu’a fait, en fin de journée, dimanche, Katy Taschereau de Plessisville.

Mère de deux enfants de 9 et 6 ans, la Plessisvilloise se trouvait avec un groupe de jeunes enfants près du ruisseau  et de la piste cyclable dans le secteur de l’avenue des Érables.

Le drame s’est joué vers 15 h 45. La Sûreté du Québec indique qu’un jeune garçon de 7 ans a perdu pied pour se retrouver le visage dans l’eau coincé par un tronc d’arbre.

«J’ai vu l’enfant coincé. Instinctivement, j’ai sauté à l’eau. J’ai tenté de le dégager sans succès. J’ai crié aux enfants de venir m’aider. Certains ont figé. Deux garçons, dont le mien, sont intervenus, et on a réussi à le sortir», a raconté la femme de 35 ans au cours d’un entretien téléphonique avec le www.lanouvelle.net. Elle pense que le garçon est demeuré coincé, sous l’eau, pendant environ deux minutes.

Rapidement, Katy Taschereau, sans trop savoir comment, a entrepris un message cardiaque. «J’avais vu cela à la télévision. J’ai commencé le message. Le garçon ne respirait plus, les yeux virés à l’envers», a-t-elle relaté.

Le temps lui a semblé interminable. Pendant qu’elle massait la jeune victime, Katy a demandé à son fils de 9 ans de s’emparer de son téléphone cellulaire qu’elle portait à la ceinture. Ce qu’il a réussi à faire.

«Tout m’a paru long. Je faisais le massage, mais il ne se passait rien. Il n’y avait aucune réaction. J’étais découragée», a-t-elle souligné.

Puis, un premier signe de vie. «On dirait qu’il a arrêté d’avaler, puis j’ai entendu un bruit, comme un rot. Il est revenu à lui. Il semblait confus», a-t-elle observé.

Katy Taschereau a emmené ensuite, tant bien que mal, le petit garçon près de la piste cyclable. «Il était debout, mais il marchait difficilement. Je devais le traîner», a-t-elle confié.

Le bambin a été pris en charge par les paramédics de Plessisville, tandis que celle qui a accompli un acte héroïque a pris place dans une voiture de la SQ pour raconter ce qu’elle a vécu.

Katy explique avoir agi par instinct. «Sur le coup, quand ça arrive, tu ne réalises pas.»

Comment se sent-on en réalisant qu’on vient de sauver la vie d’un enfant? «C’est difficile à réaliser. Mais si je n’avais pas agi, je m’en serais voulu toute ma vie», a confié Katy Taschereau, encore «ébranlée» par les événements, mais aussi courbaturée après son intervention.

L’héroïne du jour a pu parler au père du garçon qui se remet de cette mésaventure. «On m’a dit qu’il va bien», a-t-elle noté.

À la Sûreté du Québec, on a de bons mots pour la dame. «Elle a agi avec calme, en gardant son sang-froid. Elle n’avait pas suivi de formation. Elle a exécuté les manœuvres qu’elle avait observées dans des émissions de télévision. Le jeune garçon lui doit la vie», a confié le sergent  Daniel Thibaudeau.

À la suite de ce drame qui, fort heureusement, se termine bien, Katy Taschereau dit souhaiter une intervention municipale dans le secteur. «C’est dangereux. Les jeunes y passent. Il y a beaucoup de roches, une sortie d’égout et une pente. C’est haut!», a-t-elle fait valoir.

Questionnée sur de possibles mesures à mettre de l’avant, la mère de famille a indiqué qu’une barrière pourrait contribuer à sécuriser les lieux.