Pour survivre dans le paysage économique : «s’adapter, innover»

La pénurie de main-d’œuvre, les défis technologiques et de l’immigration, tout cela représente des enjeux importants aux yeux des autorités de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR). «Il faut s’adapter… et innover», a déclaré André Bellavance, maire de Victoriaville et président de l’organisme. «Innover pour ne pas mourir», a renchéri le directeur général, Vincent Guay.

En conférence de presse, entourés de quelques membres de l’équipe de la Corpo, MM. Bellavance et Guay ont tracé un bilan des activités de la dernière année et esquissé quelques perspectives pour la prochaine.

«On veut se doter d’un plan de travail qui soit plus qu’une liste de choses à faire», a dit M. Guay. Il souhaite que les actions soient plus «pertinentes» et «cohérentes» afin de soutenir les entreprises.

Peu importe le secteur, toutes ont un virage à prendre et en matière de technologie, par exemple, elles ne se trouvent pas toutes au même niveau.

L’année 2017 en a été une de consolidation pour la Corporation, puisqu’elle œuvre dans les domaines industriel, agricole, touristique, dans les secteurs du commerce et des services ainsi qu’en économie sociale. Quant au développement durable, il traverse tous les autres, a indiqué M. Guay.

Au cours de l’année 2017, la Corpo a répondu à des demandes d’aide financière et technique de 310 entreprises.

Et grâce aux différents fonds dont elle dispose, elle a pu, avec 551 000 $, générer des investissements totaux de 4 468 344 $. Si l’on ajoute à cela des subventions qu’ont pu obtenir les entreprises pour leurs projets, la Corpo en arrive à un total d’investissements de 8 455 941 $ dans l’économie de la MRC d’Arthabaska.

MM. Bellavance et Guay n’ont pas voulu donner les détails, mais ils ont laissé entendre que l’organisme pourrait décrocher la possibilité d’ajouter un autre fonds local à son «portefeuille». «On attend le feu vert de Québec», a indiqué la conseillère aux entreprises Johanne Therrien.

Dans le secteur industriel, le bilan s’attarde au projet d’agrandissement du parc industriel de Kingsey Falls, aux nouvelles constructions dans le parc industriel du Grand Daveluyville et de Victoriaville, ainsi qu’à l’incubateur industriel de Victoriaville. S’y étant installé en 2015, Modules Tech Pic-Bois en est sorti pour prendre de l’expansion dans le parc industriel. Trois entreprises veulent occuper l’espace laissé vacant; il y aura un choix à faire.

La Corpo veut bonifier son incubateur industriel, en offrant à ses occupants davantage de services d’accompagnement (comptabilité, tenue de livres, communications, etc.). Les espaces communs devraient aussi être améliorés, a indiqué M. Bellavance, tellement l’incubateur favorise les échanges entre les développeurs, remarque le commissaire industriel Richard Croteau.

«On devrait pouvoir tirer profit de la nouvelle politique bioalimentaire», dit pour sa part Dominic Poulin étrennant la fonction de commissaire en développement agricole. Cela, poursuit-il, parce qu’elle va dans le même sens que notre Plan de développement de la zone agricole (PDZA), lequel favorise entre autres l’achat local.

Dans le secteur des commerces et services, la revitalisation du centre-ville a marqué la dernière année de la Corpo. L’organisme, particulièrement sa coordonnatrice Annie Verreault, a pu effectuer 1093 visites d’entreprises pour fixer le portrait de ce secteur qui fait face aussi à toutes sortes de défis.

Quant au bilan touristique, il affiche certaines baisses pour 2017 ; 3,2 millions $ quant aux dépenses pour des congrès et des événements, comparativement à 3,6 M $, l’année précédente. Reste que pour les visites de groupes, elles ont amené plus de personnes que les années précédentes, 2507, comparativement à 2419 l’année d’avant. Les 40 978 $ du Fonds Destination Victoriaville à 12 activités ont généré des dépenses de 904 235 $ en 2017, ce qui est aussi moins que l’année précédente.

En développement durable, en partenariat avec la Corporation de développement durable et la SADC Arthabaska-Érable, la CDEVR a créé un Club d2 lequel déborde le territoire de la MRC d’Arthabaska. Par ce club, les entreprises des deux MRC peuvent s’échanger des trucs et des informations pour être plus vertes, ont expliqué Jacinthe Roy et Bernard Lefrançois.

L’Écoparc industriel devrait accueillir bientôt une troisième entreprise après Planchers HB et Gesterra. Les journalistes n’ont pu, à ce sujet non plus, obtenir davantage d’informations.