L’OMH… pour les gens en quête d’un loyer abordable

Il n’y a pas si longtemps, la liste d’attente des personnes seules en quête d’un logement à prix modique comptait une centaine de noms. On n’en dénombre que 13 actuellement. Ce qui incite Linda Houle à vouloir faire connaître les possibilités offertes par l’Office municipal d’habitation (OMH) de Victoriaville-Warwick qu’elle dirige depuis neuf ans.

«Parce que la liste d’attente était longue, beaucoup de gens se sont découragés, ont emménagé avec une autre personne ou ont déménagé», croient Mme Houle et des membres de son équipe d’une quinzaine de personnes.

La directrice générale croit aussi que l’OMH demeure méconnu aux yeux du public même si sa création, à Victoriaville, remonte au début des années 1970. Loger dans un HLM peut être provisoire, le temps de renflouer son portefeuille grevé par une brusque perte de revenus. «Ça aide les personnes, ça peut leur servir de tremplin», soutiennent des membres du personnel de l’Office.

501 logements

L’OMH de Victoriaville-Warwick gère 501 logements publics et de propriété privée répartis dans divers secteurs de Victoriaville, de Warwick et d’Ham-Nord. Diverses clientèles peuvent accéder à un loyer à prix modique : des personnes seules, des personnes handicapées (mais sans troubles cognitifs) pour lesquelles le logement est adapté, des aînés, des familles. Aux 65 et 75, rue de l’Ermitage, l’OMH offre aussi une quarantaine de places pour des aînés en perte d’autonomie physique pouvant bénéficier des services de l’organisme à but non lucratif Aide et support aux aînés.

Parmi l’éventail des logements sous sa gestion, l’OMH offre des trois et demie et des grands logis comptant cinq chambres, ce qui serait rare sur le marché victoriavillois.

25% de ses revenus

S’il n’y avait qu’une statistique à retenir, c’est qu’une personne ou une famille locataire d’une habitation à loyer modique n’aura à consacrer que 25% de ses revenus pour son logement, excluant toutefois des services comme l’électricité, la climatisation, le stationnement.

Puisque le loyer est calculé selon les revenus de l’occupant d’un HLM, aucun locataire ne paie le même prix. À titre d’exemple, sont admissibles à un logement social la personne seule dont les revenus annuels ne dépassent pas 22 000 $, une famille de deux adultes et un enfant dont les revenus sont moins de 28 000 $.

Certains revenus comme ceux d’un étudiant à temps plein ou encore les allocations pour enfant ne sont pas considérés dans le calcul du prix du loyer, précise Marie-Ange Philip qui s’occupe des procédures de sélection et de location.

Les augmentations significatives des allocations pour enfant des dernières années y sont peut-être pour quelque chose dans la diminution des demandes d’un logement social pour des familles monoparentales, signale Linda Houle. «Si ces familles optaient pour un HLM, elles pourraient investir l’argent de leurs allocations ailleurs que dans le logement», suggère-t-elle.

Sur le site de l’OMH (www.omhvw.com), on trouvera toutes les conditions d’attribution d’un loyer à prix modique. Un locataire qui se voit attribuer un logement social peut, à deux mois d’avis, résilier le bail qui l’engageait à l’endroit du propriétaire chez qui il loge.

Un chantier de 2 millions $

L’OMH devrait entreprendre d’ici un mois un chantier de 2 millions $ pour rénover trois de ses immeubles, le 20, rue Albert, le 55, rue du Manège et le 7, rue Monfette, tous à Victoriaville.

Les occupants des 20 logements ont été avisés et seront déménagés pendant la durée des travaux. L’ensemble des travaux devrait prendre fin le 30 décembre.

Projet de fusion

L’OMH Victoriaville-Warwick constitue déjà un centre de services pour une douzaine d’offices des MRC d’Arthabaska et de L’Érable, de Danville et d’Asbestos.

Un projet de fusion entre l’OMH Victoriaville-Warwick et ceux de Daveluyville (88 logements) et de Saint-Albert (10 logements) sera déposé le 3 avril pour, éventuellement, se concrétiser le 1er janvier 2019.