Soeurs de l’Assomption : la démolition commencera sous peu

Les Sœurs de l’Assomption de la Saint-Vierge ont annoncé la démolition de cinq bâtiments excédentaires entourant le Collège Notre-Dame-de-l’Assomption (CNDA). 

En plus des Pavillons Secondaire III, Bourgeois, Leduc (bibliothèque), et de l’Aile D de la Maison mère s’ajoutent le Noviciat et le Pavillon du Sacré-Cœur, qui a déjà abrité un hôpital, tous des bâtiments situés autour ou à l’arrière du CNDA.

Un permis de démolition a aussi été émis concernant le bâtiment de cinq étages abritant la chapelle, l’auditorium et l’ancienne résidence des Sœurs de l’Assomption. Aux dernières nouvelles, une rencontre de la dernière chance devait avoir lieu avec un éventuel promoteur afin de tenter de le conserver, mais ça n’aura pas porté fruit.

«La date limite était à la fin avril. On s’est rencontré à nouveau, et comme il n’y a pas eu de projet porteur, c’est la décision qu’elles ont prise», a souligné la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois, qui avait lancé un cri du coeur, en décembre dernier, pour trouver une nouvelle vocation au bâtiment qui nécessitait des frais d’opération de l’ordre de 350 000$ par année, selon ce qui avait été avancé.

Bien que des travaux soient entrepris depuis déjà quelques semaines, notamment pour le désamiantage, la phase de démolition à proprement dite devait débuter au cours de la troisième semaine du mois de mai, mais elle a été retardée en raison de la grève sur la construction.

L’objectif était d’avoir terminé les travaux pour la prochaine rentrée scolaire. Tout dépendant des circonstances qui sont hors de leur contrôle, le permis d’une durée d’un an pourrait se prolonger étant donné qu’il s’agit d’un cas de force majeure.

Dans un communiqué émis par la firme de relations publiques National, les Sœurs expliquent que les bâtiments dont la démolition a été annoncée n’étaient plus nécessaires au CNDA pour continuer leur mission éducative. D’ailleurs, en octobre dernier, la Congrégation avait permis au Collège d’acquérir, pour la somme symbolique de 1 $, les bâtiments qu’il occupe déjà de même que les terrains nécessaires à ses activités.

On souligne tout de même que cette décision a été prise à regret et non sans avoir analysé plusieurs pistes de solution. Une décision difficile, mais qui s’est imposée d’elle-même devant l’absence d’alternatives réalistes, fait-on valoir.

C’est que la Congrégation n’a plus les ressources financières nécessaires pour entretenir, à grands frais, ces pavillons ni investir des sommes colossales pour les travaux requis pour contrer l’instabilité des sols. Elle doit, plus que jamais, utiliser toutes ses ressources et ses énergies pour prendre soin de sa population vieillissante.

«Pour notre Congrégation, une page de notre histoire se tourne aujourd’hui. Nous envisageons l’avenir avec confiance, sérénité et le sentiment du devoir accompli», soutien Soeur Carmelle Champagne.

«Depuis 2012, l’avenir de notre maison a fait l’objet de nombreuses discussions avec la Ville de Nicolet qui comprend bien les réalités qui nous interpellent. Malgré les efforts déployés au cours des derniers mois, aucune initiative viable et porteuse d’avenir n’a pu surgir. Nous tenons à remercier, du fond du coeur, la Ville de Nicolet et ses concitoyens pour leur précieuse collaboration. Nos soeurs sont profondément attachées à la communauté de Nicolet où perdure, depuis 144 ans, leur mission éducative. Elles continueront d’ailleurs d’y habiter », de mentionner Soeur Carmelle Champagne, trésorière générale de la Congrégation qui emploie plus de 200 personnes pour continueront d’oeuvrer auprès des 142 religieuses qui résident à Nicolet.

«La communauté des Soeurs de l’Assomption de la Sainte Vierge demeure et demeurera très chère dans le coeur de tous les Nicolétains et Nicolétaines. C’est une triste réalité et une lourde perte pour toute notre communauté; une page se tournera dans quelques jours avec la démolition de ces bâtiments. Nous devons nous rendre à l’évidence, la préservation de ces imposants bâtiments institutionnels demeure une préoccupation, comme c’est souvent le cas dans notre société. C’est un enjeu véritable auquel sont confrontées nos administrations municipales et gouvernementales. Les coûts exorbitants inhérents à leur conservation n’ont pas permis de conclure à la création d’une nouvelle vocation, malgré tous les efforts déployés par la Ville auprès des Soeurs, des promoteurs et des intervenants des milieux économique et social. On a tout tenté pour susciter, créer ou permettre de faire émerger un projet par le milieu qui aurait eu un potentiel de préservation de ce bâtiment », a déclaré la mairesse de la Ville de Nicolet, Mme Geneviève Dubois, par voie de communiqué.

«Beaucoup de souvenirs sont rattachés à la présence des Soeurs et à leur mission éducative. Un legs important des Soeurs de l’Assomption de la Sainte Vierge demeurera à Nicolet, soit la présence de cet établissement d’enseignement privé, le Collège Notre-Dame de l’Assomption», a-t-elle ajouté la mairesse Dubois.