La différence : bonheur de l’une, malheur de l’autre

Depuis quelques jours, une nouvelle production du théâtre Parminou est en tournée à travers le Québec. La pièce, intitulée «Pareil, pas pareille», a été coécrite par le Victoriavillois d’origine Nicolas Gendron et un ancien collègue de cégep, François Morin.

Un autre gars de la région, le comédien Olivier Courtois, est de la distribution de la pièce, avec Julie Cantin-Béliveau. Le duo bénéficie d’une mise en scène de Jean-François Gascon pour cette animation théâtrale qui traite de la tolérance à la différence. Une avant-première a eu lieu à Victoriaville il y a quelques jours, à laquelle quelques élèves et enseignants ont assisté.

Cela faisait longtemps que le Parminou n’avait pas initié une pièce de son propre chef. Mais pour ce sujet d’actualité, il bénéficie d’une contribution financière du Fonds victoriavillois et de la défunte CRÉ. D’ailleurs juste le titre de l’animation, avant même qu’elle ne soit écrite, a suscité un intérêt dans les écoles primaires, ce qui s’est traduit par des réservations.

C’est en s’inspirant de l’histoire du vilain petit canard que l’animation a été élaborée. Si Juliette cherche à trouver ce qui l’a rend unique, Simon lui voudrait bien être comme tout le monde. Leurs chemins se croiseront dans la cour d’école et ils découvriront que finalement, nous sommes tous pareils et pas pareils en même temps et que c’est OK comme ça.

Le défi du primaire

Le grand défi de cette pièce, autant dans la mise en scène que dans l’écriture du texte, est de rejoindre les écoliers de la première à la sixième année. «C’est rare qu’on fait une animation pour une école primaire au complet. Il faut en donner un peu à tout le monde», note Jean-François Gascon.

La durée s’ajoute à l’expérience puisqu’il faut passer le message tout en gardant l’attention des plus petits. Même chose pour l’action qu’il faut maintenir tout au long en ayant soin de mettre des dialogues qui parleront à tous les niveaux d’âge.

Nicolas Gendron, coauteur, a expliqué qu’il s’agissait de son premier texte théâtral. «J’avais déjà fait des adaptations et travaillé avec François Morin, un collègue d’école», a-t-il expliqué. Il peut aussi se vanter d’avoir fait de la mise en scène et ses compétences de comédien sont aussi désormais bien connues.

Lorsqu’on leur a proposé le projet, ils ont estimé qu’il s’agissait d’un beau défi qu’ils ont accepté de relever.

Ils ont écrit de concert puis chacun de leur côté pour réaliser les quatre versions nécessaires au texte. «Nous étions heureux d’avoir ce terrain de jeu pour nous défier ou nous surprendre», a indiqué Nicolas en entrevue téléphonique lui qui est en Acadie pour une tournée avec le théâtre La Catapulte et le spectacle «Ik onkar».

Il est aussi à préparer le deuxième projet de sa compagnie de théâtre ExLibris. Après «Et au pire on se mariera», l’équipe travaille sur un spectacle en hommage à Marc Favreau, «L’enfance de l’art, doigts d’auteur de Marc Favreau». Mais Nicolas s’empresse d’ajouter qu’il ne s’agira pas d’imiter le personnage de Sol (ce qu’il faisait avec talent dans sa jeunesse) mais bien de ressortir les textes en se détachant justement du personnage.

Cinq comédiens, dont Nicolas, feront partie de la distribution de ce projet déjà au programme du Théâtre Denise-Pelletier pour février et mars. «Je me laisse porter par les projets du moment mais j’aimerais explorer l’écriture davantage», termine-t-il.