Faire du compost avec les feuilles, quel gaspillage!

L’automne prend ses belles couleurs et cela annonce le ramassage des feuilles sur les terrains dans les prochaines semaines. L’évolution de la conscience écologique force nos élus et les citoyens à trouver des moyens pour valoriser les résidus végétaux domestiques de la façon la plus rentable sur le plan environnemental, tout en évitant que cette façon ne soit pas trop contraignante pour la population.

Je travaille depuis plus de 15 ans en recherche et développement de solutions environnementales accessibles à la population. Fort d’une expertise de plus de 40 années dans le domaine de l’horticulture et du jardinage, j’ai choisi de la mettre au profit de l’environnement afin de léguer à mes cinq enfants et huit petits-enfants un écosystème où ils pourront s’épanouir en santé.

Mes recherches se basent sur les grandes lois environnementales qui gèrent le monde végétal. Des lois qui, étrangement, ne sont pas enseignées dans les écoles professionnelles d’horticulture et de jardinage. Pourtant, ces lois fondamentales font que les végétaux dans la nature sont autonomes. Parce que nous les ignorons, nous les transgressons sans le savoir et on se retrouve avec des problèmes et de l’entretien continuel.

Avec la compréhension de ces lois, on arrive, par exemple, à ne plus avoir de désherbage à faire, à ne plus générer de déchet, à valoriser tout ce qui se trouve dans notre entourage et ainsi, à diminuer les efforts et surtout le budget à consacrer en soin à nos végétaux. Qui ne rêve pas d’arriver à cela dans sa vie? Pourtant, c’est possible en comprenant ces lois fondamentales qu’il serait trop long à vous énumérer dans cet écrit. Une conversation de vive-voix serait nécessaire.

La logique environnementale veut que toute matière végétale qui meurt serve de paillis. Regardez les feuilles des arbres et les aiguilles de conifères dans le bois et l’herbe sèche à plat dans les champs au printemps. Alors pourquoi avoir enseigné aux gens de transformer ces matières en compost plutôt que de les utiliser en paillis?

Ironiquement, on a appris aux gens à se taper de l’ouvrage pour ramasser les feuilles et l’herbe, mettre ça dans le compost, brasser le tas de compost quelquefois, attendre plus d’un an que celui-ci soit à point, reprendre ce compost et l’épandre dans le jardin ou les plates-bandes et pour ne pas qu’il se gaspille, le couvrir d’un paillis comme le marché encourage à faire, mais avec un type de paillis qui ne convient pas du tout à vos cultures, tel le paillis de cèdre, alors que ces mêmes feuilles d’arbres et l’herbe auraient été le paillis idéal et seraient devenus le compost à même la plate-bande, sans que vous ayez eu à fournir tous ces efforts et ces dépenses.

L’ARN (Approche Respect Nature) que j’ai développé élimine toutes les peurs, les mythes ou les désagréments que les gens craignent avec l’utilisation des feuilles et de l’herbe coupée (ça part au vent, ce n’est pas beau, ça attire les bibittes, ça fait pousser des mauvaises herbes, ça acidifie le sol, etc)

Bref, l’utilisation des feuilles comme paillis chez soi est ce qu’il y a de plus écologique! Mais tous ne sont pas équipés pour les valoriser de la meilleure façon. Ces feuilles se doivent d’être hachées et entreposées aux intempéries pour diverses raisons que je pourrais expliquer dans un éventuel article si vous le désirez.

Pour pallier à ce manque d’équipement, j’ai conçu une machine capable d’aller partout sur les terrains résidentiels, de ramasser, de hacher et d’aller verser ces feuilles hachées directement dans l’espace choisi par les propriétaires. Faire connaître ce nouveau service inviterait d’autres petites entreprises d’entretien paysager à offrir à leur clientèle un service de plus, dans une période où les travaux paysagers manquent. Cela permettrait la création d’emploi ou l’allongement de la période d’emploi, souvent déficiente dans un domaine saisonnier comme l’horticulture et le jardinage.

La nature gère ses feuilles comme paillis aux pieds des arbres qui les ont produits!

Il est donc logique de gérer les feuilles de nos terrains comme paillis dans nos propres terrains!

Serge Fortier

Sainte-Marie-de-Blandford