Représailles : pleins feux sur Raymond Bouchard

THÉÂTRE. Puisqu’il est sur scène presque tout le long de la représentation, on peut dire que c’est le comédien Raymond Bouchard qui est le pilier de Représailles, pièce de théâtre présentée cet été au théâtre des Grands Chênes de Kingsey Falls.

La salle était presque pleine et des gens étaient même installés au balcon pour la première médiatique. Ils étaient prêts à passer une belle soirée et à rire des péripéties des personnages de cette comédie d’Éric Assous, adaptée par Michel Tremblay et mise en scène par André-Marie Coudou.

Ils n’ont pas été déçus et les rires fusaient régulièrement dans la salle. Il faut dire que l’histoire de Francis est remplie de rebondissements plus surprenants les uns que les autres. La situation évolue de minute en minute et le pauvre héros doit s’adapter aussi souvent à ce qui lui arrive.

La plupart du temps, c’est lui-même qui se met dans le pétrin duquel il tente de se sortir, tant bien que mal. Marié à Rose depuis toujours, Francis aime bien aller voir ailleurs et doit passer aux aveux le soir des noces de sa fille. Une situation délicate de laquelle il tentera de se sortir.

L’amour et l’infidélité sont au centre de cette pièce de théâtre qui rejoint la plupart des spectateurs. Gabrielle Mathieu, qui incarne Rose, tient son personnage avec panache. Même si elle se fait tromper par son mari, elle demeure fière malgré tout. Myriam Poirier, de son côté, joue le rôle des trois maîtresses de Francis. Perruques, belles robes et dessous attrayants viennent l’aider à personnifier les femmes.

Le producteur Jean-Bernard Hébert s’est offert le rôle de Julien pour cette pièce qui vient aussi souligner ses 30 années de théâtre et lui permet de jouer avec son grand ami Raymond Bouchard. Un petit rôle sympathique pour ce grand producteur.

On peut aussi voir, brièvement, mais on s’en souvient longtemps, le coproducteur Jean-Léon Rondeau. Celui-ci se retrouve dans la peau de Charles Manson le temps d’une courte visite. Avec son costume surprenant, on le reconnaît à peine.

Un décor ingénieux et rotatif permet de passer en quelques minutes d’une chambre d’hôtel à un appartement cossu, tout cela sans fermer le rideau.

La pièce propose un rythme soutenu qui garde le spectateur en haleine. Une soirée amusante en perspective pour ceux qui choisiront d’y assister.

Il reste encore 17 représentations à cette pièce de théâtre estivale qui permettra d’apprécier le talent de comédiens talentueux en plus de passer un bon moment à Kingsey Falls.