Pour Chloé Sainte-Marie : chanter c’est migrer de ville en ville

CHANSON. C’est dans la région que Chloé Sainte-Marie poursuit, en 2016, sa tournée du spectacle intitulé À la croisée des silences. Et elle est très heureuse de le faire avec le chœur Daveluy comme accompagnateur.

En entrevue téléphonique, Chloé Sainte-Marie a indiqué qu’il y avait toujours un chœur avec elle pour ce spectacle et qu’elle souhaitait chanter avec des chorales des régions qu’elle visitait afin «d’entrer dans le territoire», a-t-elle expliqué. Mais c’est rare que le même chœur participe à trois spectacles dans trois villes différentes comme le fait le chœur Daveluy (Drummondville, Victoriaville et Baie-du-Fèbvre). Il y a certains choristes du chœur de Montréal qui se greffent aux chœurs «locaux» mais pour ceux-ci, il s’agit habituellement d’une seule prestation.

«Je me régale et je fais des rencontres extraordinaires. Les gens qui font partie des chorales sont des passionnés qui travaillent le jour et chantent le soir. La chorale est pour eux un exutoire», souligne-t-elle.

Pour le spectacle qu’elle présentera à Victoriaville le 30 janvier au Carré 150, elle sera accompagnée de deux musiciens (en plus du chœur) et offrira des chansons faites à partir des textes des plus grands poètes du Québec. «Ce sont des poèmes qui touchent et qui frappent les gens», annonce-t-elle.

Inspiré de l’album sorti en 2014, le spectacle lui permet de mettre en valeur ces poèmes d’ici qui transcendent comme elle le dit elle-même. «Pour moi la poésie est une nourriture de survie».

Les gens qui assisteront à ce spectacle de Chloé Sainte-Marie avec le chœur Daveluy (le 21 janvier à Drummondville, le 30 janvier à Victoriaville et le 20 février à Baie-du-Fèbvre) auront donc accès aux mots, à la musique des mots de 57 poètes. «Les gens sont plus sensibles à la poésie que l’on pense», estime-t-elle. Chloé considère que la poésie québécoise est la plus grande de la francophonie. «Nos poètes sont les meilleurs, ils ont le sens du verbe. Nous vivons sur un territoire incroyable et quand Miron écrit sur ce territoire, on se reconnaît», apprécie-t-elle.

Pour Chloé ce spectacle est comme une longue traversée pendant laquelle elle migre de ville en ville pour chanter sur scène. «Je deviens nomade», ajoute l’artiste.

Un long parcours

Chloé Sainte-Marie, outre la chanson, continue, avec la fondation Gilles-Carle, sa mission d’offrir du répit aux aidants du Québec (comme elle l’a été plusieurs années). La première maison ouverte à Cowansville se porte bien et fait office de modèle comme elle explique. Des démarches sont entreprises pour en ouvrir une autre du côté de Montréal. «Mon rêve ultime serait d’avoir une maison dans chaque MRC», souhaite-t-elle.

Chloé se remet aussi doucement des émotions de l’automne (24 octobre) alors qu’elle a fait la translation des restes de Gilles Carle du cimetière Côte-des-Neiges à Montréal (où il avait été enterré lors de ses funérailles nationales en 2009) à celui de L’Isle-Verte où il a longtemps habité avec elle. «Ç’a été un grand moment pour moi que de l’amener à son dernier campement. Je sentais l’avoir trahi avant cela», a-t-elle indiqué.

Actuellement bien campée dans sa tournée à travers le Québec, Chloé Sainte-Marie annonce un clip qui sortira au début de février sur la chanson intitulée Auréoler. Elle parle aussi de la préparation d’un nouvel album, tout doucement…

Pour l’achat de billets : https://www.ovation.qc.ca/pesite.asp?CodeSiteClient=000015