François Arel : vieux routier, mais jeune peintre

ARTS VISUELS. Depuis l’été dernier, François Arel a repris les pinceaux. Depuis ce temps, tout s’est mis en place pour lui et ses toiles, avec son style et ses couleurs vives, suscitent un engouement qui ne se dément pas.

Bien installé dans l’atelier qu’il s’est aménagé à l’étage de sa maison de Victoriaville, François met sur toile des paysages bucoliques québécois qui mettent en vedette des vieux bâtiments et qui racontent des histoires. «J’ai toujours aimé les vieilles choses et les vieux bâtiments», explique-t-il. Ce sont donc ces constructions qui se retrouvent en majorité dans les toiles qu’il peint à l’huile et au pinceau.

Pour celui qui signe ses toiles «Arel», ce retour à la peinture, après une dizaine d’années, fait de lui un jeune peintre malgré ses 59 ans. Depuis son retour aux pinceaux, on constate une évolution constante de son style et une affirmation encore plus personnelle de ses couleurs. «J’ai décidé de m’assumer», explique-t-il.

Ce faisant, il a décidé de mettre des photos de ses toiles sur Facebook et a rapidement découvert que son style plaisait à plusieurs. «Ça m’a donné confiance», note-t-il.

Ce retour à la peinture apporte un bel équilibre à François Arel qui est aussi capitaine aux opérations de la Régie intermunicipale incentraide (pompier). Homme de passions, le peintre se donne à fond dans tout ce qu’il entreprend depuis toujours et ce sont ses paysages qui lui donnent un feeling ces temps-ci. Même qu’il parle de la peinture comme projet de retraite même si ce n’est pas pour demain…

Afin de conserver son style et ses couleurs caractéristiques, François essaye de ne pas trop regarder le travail des autres, question de ne pas être influencé.

Dans ses toiles, il se fait plaisir et avec la peinture à l’huile, il a trouvé le médium qui lui plait. «Il y a 10 ans, j’ai commencé avec l’aquarelle puis j’ai découvert l’huile. J’aime la texture et maintenant je ne la dilue plus», apprécie-t-il.

François estime qu’il a vécu un «déblocage» artistique cet été. Maintenant, il veut travailler davantage la composition de ses tableaux tout en continuant de faire découvrir la campagne québécoise. Il s’inspire de photographies qu’il a prises (une autre de ses passions), mais aussi de sa mémoire des lieux. Il s’invente des paysages sur croquis avant de les recréer sur la toile.

Sa première exposition a eu lieu à Saint-Louis-de-Blandford le 14 novembre avec d’autres artistes dans le cadre d’une activité de financement pour l’église de l’endroit. Mais François entend bien proposer un autre vernissage qui montrera ses récentes créations.

Libres des tendances et des modes, ses œuvres viennent avantageusement traduire son amour pour le patrimoine. Arel vend déjà ses œuvres partout au Québec et même en Suisse. Mais c’est véritablement la passion du pinceau et l’amour du patrimoine québécois qui l’inspirent et l’encouragent à continuer.

On peut voir ses œuvres sur son site Internet logé au http://www.arelartistepeintre.com/ ou encore sur sa page Facebook (François Arel).