Le mois des morts : une excellente occasion d’explorer églises et cimetières

HISTOIRE. Entre 40 et 50 personnes ont profité de la douce soirée de mercredi pour se rendre au cimetière de Saint-Norbert-d’Arthabaska et découvrir ses particularités, tout comme celles de son église.

La visite du cimetière paroissial à la nuit tombée (avec quelques lampes de poche) a permis aux participants de découvrir plusieurs faits intéressants. Guidés par Nancy Shaink, les participants ont appris, notamment, que le cimetière contenait beaucoup de croix en fer et un monument avec une sculpture réalisée par Alfred Laliberté (sur le monument de sa mère enterrée là). «C’est un véritable trésor», a souligné la guide.

Expliquant les différents motifs, Nancy a fait découvrir le calvaire installé sur le charnier en pierre de même que d’autres originalités qui se trouvent dans ce cimetière, qui figure parmi les plus anciens de la MRC d’Arthabaska. «Il y a même une rumeur qui dit qu’un des Pacaud est enterré ici, sans pierre tombale», raconte-t-elle.

Après la visite du cimetière, les gens étaient invités dans l’église, accueillis par une jeune fille en crise qui appelait désespérément à l’aide et le son de l’orgue Casavant 1921 sur lequel jouait Martin Yelle.

Les spectateurs ont appris par la suite qu’il s’agissait de la seule fille survivante de cette femme de Princeville ayant tué ses sept enfants avant de s’enlever la vie. Une histoire vraie qui rappelle que cette jeune fille (jouée par Marylie Angers) a eu la vie sauve, simplement parce qu’elle avait choisi d’aller dormir chez son oncle et sa tante à Saint-Norbert…

C’est le curé lors de son sermon (incarné par Pierre-Luc Houde) qui a rappelé ces faits et s’en est servi comme exemple. Monique T. Giroux, de son côté, a profité de la soirée pour raconter l’histoire de la paroisse de Saint-Norbert et faire une courte présentation sur les rites funéraires. On a ainsi appris que l’église avait été épurée de plusieurs objets et boiseries dans les années 70, mais conservait tout de même plusieurs belles pièces. «C’est l’église la plus ancienne de la MRC en état. Celle de Saint-Louis-de-Blandford était la plus ancienne, mais a été rasée par les flammes avant d’être reconstruite», a-t-elle précisé.

L’activité, organisée par la MRC d’Arthabaska et la Ville de Victoriaville, en est à sa deuxième année de présentation. L’année dernière, trois cimetières et trois églises avaient été visités et pour ce mois de novembre, deux sont à l’horaire (Saint-Norbert-d’Arthabaska le 4 novembre et Saint-Christophe le 11 novembre). Pour ce qui est de l’an prochain, les organisateurs ne savent pas encore s’ils obtiendront le financement nécessaire pour poursuivre cette mission de faire connaître le patrimoine religieux de la région.

Alors, les gens ne voudront pas manquer l’occasion, mercredi prochain, d’assister à la dernière soirée du genre qui se tiendra dès 18 h 30 au cimetière et à l’église Saint-Christophe-d’Arthabaska.