La mise en scène : un atout de plus pour Nicolas Gendron

VICTORIAVILLE. C’est dans le rôle de metteur en scène qu’on retrouve Nicolas Gendron cet été. En effet, c’est lui qui signe la mise en scène de la pièce présentée au théâtre des Grands Chênes de Kingsey Falls, Pierre et Marie… et le Démon.

À mi-chemin de la saison théâtrale, Nicolas a expliqué, en entrevue, que même si son travail était terminé, il a toujours envie d’aller assister aux représentations de la pièce. «Je suis comédien à la base, alors j’ai le goût de faire partie de la gang», a-t-il expliqué.

Il n’assiste pas aux représentations pour taper sur les doigts des comédiens, qui font un boulot impressionnant soit dit en passant, mais bien pour faire des ajustements sur des petits détails.

Parce que dans l’ensemble, il est très content du travail accompli pour réaliser la mise en scène de cette pièce qu’il apprécie autant pour les thèmes abordés, les personnages colorés, les énergies qu’elle suscite et qui rejoignent un grand public. «J’y vais juste pour le plaisir, pour entendre le public rire et voir les comédiens évoluer», apprécie-t-il.

Pour Nicolas, il s’agit de sa deuxième mise en scène professionnelle, la première ayant été celle de la première pièce de la compagnie de théâtre qu’il a fondée avec deux amis qui sont aussi originaires de la région : ExLibris. «À ce moment, c’était une mise en scène d’un solo plus dramatique alors que cette fois il s’agit d’une comédie à cinq personnages», ajoute-t-il.

Si bien qu’il a eu certaines craintes, à un moment, de ne pas trouver ses repères. «Mais mon point d’ancrage a été le texte.» C’est ainsi qu’il a insisté sur ce texte, s’attardant sur ce qu’il souhaitait que le public retienne. «Et plus j’avance, plus je me dis que la principale qualité du metteur en scène, c’est de bien s’entourer», ajoute-t-il.

Jusqu’à maintenant, l’expérience aura été heureuse et lui aura permis plusieurs apprentissages. «Il faut beaucoup de psychologie afin de développer un langage personnalisé pour chacun et en tirer le meilleur», a-t-il remarqué.

Ainsi, la mise en scène de Pierre et Marie … et le Démon ajoute une expérience intéressante à sa carrière. En plus, pour lui le contexte de cet été était idéal pour relever un si grand défi. Il avait l’occasion de travailler dans sa région, dans un théâtre qu’il a fréquenté à titre de spectateur puis comme comédien l’été dernier, avec une pièce d’un auteur qu’il apprécie énormément et la possibilité de choisir son équipe… Que demander de plus? «C’est une expérience majeure qui va me rester, ne serait-ce qu’avec le rapport établi avec les membres de l’équipe», estime-t-il.

Nicolas a aussi appris à faire confiance en ses moyens, en son instinct, en ses capacités de leader tranquille. Et les spectateurs, qui proviennent d’un peu partout au Québec, sont au rendez-vous et ressortent de la pièce le sourire aux lèvres, heureux d’avoir passé un bon moment.

Avec deux mises en scène à son actif, Nicolas a-t-il peur d’être désormais étiqueté davantage comme metteur en scène plutôt que comédien? Bien qu’il ait déjà entendu plusieurs histoires à ce sujet, il considère qu’il y a des exceptions, tout dépendant de la façon dont les gens gèrent la chose. «J’y ai pensé lors de ma première mise en scène. Ça fait six ans que je suis sorti de l’école et je fais mon chemin sans me cantonner dans un seul domaine.» Ainsi, qu’il se retrouve dans une production comme comédien (notamment avec le Parminou où la pièce Top Net, dans laquelle il joue, atteindra les 200 représentations cet automne) ou comme metteur en scène, qu’il anime un événement ou autre, il considère qu’il fait son métier. «Je n’ai jamais arrêté de jouer en six ans et je continue toujours dans le but d’être créatif et en mouvement», confie-t-il.

Nicolas profite aussi de l’été pour préparer d’autres projets comme la tournée de quatre villes de la pièce Et au pire, on se mariera présentée par ExLibris et dont il assure la mise en scène. D’ailleurs, les gens de la région pourront voir la pièce qui sera présentée au Carré 150 le 18 septembre. «Je crois que ce sera le premier spectacle de théâtre dans le nouveau lieu de diffusion», dit-il fièrement. Il est d’autant plus heureux que c’est le diffuseur qui a contacté la compagnie de théâtre pour obtenir la représentation. La pièce sera aussi jouée à Ottawa, Québec et Montréal, pour un total de 25 représentations. ExLibris prépare aussi un deuxième projet qui devrait voir le jour dans un an, un an et demi et dans lequel Nicolas jouera. «Nous allons faire un laboratoire public et une résidence», dit-il. Et Nicolas aura aussi un rôle dans une création qui sera présentée en avril 2016 à Québec, basée sur une histoire vraie et peut-être d’autres mises en scène… Donc, beaucoup à faire pour lui cet été même si on ne le voit pas sur scène.Les gens ont jusqu’au 22 août pour aller voir Pierre et Marie… et le Démon et apprécier la mise en scène de Nicolas Gendron. Infos et réservations : 819 363-2900.