2016: une finale des Jeux du Québec à saveur olympique

MONTRÉAL. Dans un an, jour pour jour, – le 17 juillet 2016 –, s’ouvrira la 51e finale des Jeux du Québec à Montréal, une date qui célèbrera également le 40e anniversaire des Jeux olympiques (JO) dans la métropole. Pour marquer ce moment sportif exceptionnel, les organisateurs investiront plus de 10 M $, pour faire des Jeux plus grandioses que jamais.

En 2013, Montréal s’est vu octroyer directement cette 51e finale, sans passer par le processus de sélection habituel. L’idée était de mettre l’accent sur le 40e anniversaire des Jeux de 1976.

«Il va y avoir une dimension exceptionnelle par rapport aux Jeux habituels», prévient Jacques Fortin, directeur général de cette 51e Finale des Jeux du Québec.

Rencontré dans ses bureaux au Parc olympique, le DG tient tout de même à apporter une nuance. «Malgré cet environnement olympique, il faut garder à l’esprit que c’est une finale des Jeux du Québec. Il faut préserver cette identité, car l’événement a eu une vie avant et après les JO», note-t-il.

La symbolique olympique sera tout de même omniprésente, à commencer par le porte-parole officiel, qui n’est autre qu’Alexandre Bilodeau, double champion olympique en ski acrobatique aux jeux de Vancouver et de Sotchi.

De plus, le comité organisateur souhaite que les jeunes sportifs utilisent, dans la mesure du possible, les installations qu’ont foulées les athlètes en 1976.

Avec le stade et la piscine olympiques, le complexe sportif Claude-Robillard ou encore le centre Étienne-Desmarteau qui, comme en 1976, recevra le basketball, l’esprit de l’olympisme devrait flotter largement aux dessus des têtes des athlètes en herbe.

Une attention particulière sera justement portée sur la mise aux normes internationales des sites.

Nouveauté également pour cette 51e finale, une célébration au milieu de l’événement. «Il y aura une grande fête, avec tous les athlètes et les partenaires olympiques, en plus des cérémonies d’ouverture et de clôture», précise M. Fortin.

Une porte d’entrée vers le sommet

Le directeur général, qui a notamment participé à la 6e Finale des Jeux du Québec, en 1974, à Salaberry-de-Valleyfield, estime que les Jeux du Québec sont «plus importants qu’on ne le pense.»

«Pour une majorité, cela va être le point culminant de leur carrière sportive, mais pour d’autres, c’est une première marche sur le cheminement olympique. En 45 ans, les Jeux du Québec ont touché 3 millions de personnes, soit dans l’organisation ou parmi les sportifs. À chaque fois qu’on en parle, les yeux des gens s’illuminent. Il y a toujours une personne sur trois qui dit avoir participé à une finale», indique M. Fortin.

C’est le cas notamment de Joannie Rochette, médaillée olympique aux JO de Vancouver. La patineuse a participé aux Jeux du Québec, à Granby, en 1995. «Granby, c’était mes Olympiques», a-t-elle fait savoir.

«Il faut dire aux jeunes que c’est possible. Alexandre Bilodeau n’est pas né avec une médaille d’or dans la bouche. La force du symbole olympique est très forte, mais, au Québec, on a un héritage malmené que l’on devrait adorer. Les gens aiment les performances sportives, mais le faste a pris trop de place. Ce n’est pas cela l’essence des Jeux. Regardez Nadia Comaneci en 1976. C’était juste une athlète qui a performé. Même si le stade avait été en or massif, cela n’aurait rien changé à ce qu’elle a fait», estime M. Fortin.

Avec un budget prévisionnel de plus de 10 M $, dont quelque 8 M $ sont octroyés par la ville-centre, le comité organisateur de la 51e finale des Jeux du Québec travaille actuellement avec les institutions de la Ville, mais aussi d’autres partenaires comme Tourisme Montréal, la Société de transport de Montréal, Bixi, Juste pour rire, le Festival international de Jazz, l’impact de Montréal, les Alouettes et la Coupe Rogers, pour faire de la métropole une véritable «carte de visite internationale.»